Pour Mona Haydar, il n’y a pas un féminisme mais des féminismes et surtout une multitude de beautés. Elle le prouve à coups de punchlines dans son clip « Barbarians » posté sur Youtube le 15 juin 2018. Voilée, féministe, rappeuse, maman, activiste et universitaire, l’américano-syrienne de 28 ans s’exprime en musique pour faire passer les messages qui lui tiennent à cœur.
Après avoir fait le buzz en mars 2017 avec son clip « Hijabi » – classé par Billboard parmi les 20 meilleures chansons engagées de 2017 – la maman de deux enfants continue sur sa lancée en détruisant les standards de beauté occidentaux sur le beat.
Avec «Barbarian» (barbare), la féministe s’attaque aux concepts d’appropriation culturelle, aux effets de la pression sociale sur les comportements «civilisés» et aux standards de beauté. La mère de famille appelle à décoloniser son esprit et rend hommage à ces femmes qui ne représentent pas les modèles standardisés de la culture occidentale en musique tout en présentant la culture de ces femmes de façon sublimée et revendiquée. «Ils ont essayé de me faire détester mes hanches et mon nez, maintenant ils ont des imposteurs sur des couvertures de Vogue. Pas une seule caractéristique, ils ne nous laissent posséder», chante-t-elle fièrement entourée de femmes d’Asie, du Moyen-Orient et d’Afrique. Comme le dit la rappeuse, «s’ils sont civilisés, je préfère rester sauvage…». Clip aux couleurs acidulées, traditions orientales… Mona Haydar maitrise les codes et se les approprie à sa manière.
Découvrez le clip «Hijabi» qui l’a fait connaître en mars 2017 et a totalisé plus de 4 millions de vues :
