Avec son décor réaliste et non fantaisiste, l’ambiance post-soviétique qu’il distille et ses effets spéciaux géniaux, le jeu vidéo PlayerUnknown’s BattleGround alias PUBG a su charmer des gamers du monde entier. Au Maroc, des jeunes en raffolent, frôlant l’addiction. C’est le cas d’une jeune femme, au « nickname » Melanie, qui nous livre son histoire. Reportage.
Vidéo. Accro au jeu vidéo « PUBG », une jeune Marocaine se livre
Avec son décor réaliste et non fantaisiste, l’ambiance post-soviétique qu’il distille et ses effets spéciaux géniaux, le jeu vidéo PlayerUnknown’s BattleGround alias PUBG a su charmer des gamers du monde entier. Au Maroc, des jeunes en raffolent, frôlant l’addiction. C’est le cas d’une jeune femme, au « nickname » Melanie, qui nous livre son histoire. Reportage.
Une centaine de joueurs sont parachutés sans équipement sur une île immense, chacun d’entre eux doit s’équiper avec le meilleur armement, pour mieux… s’entretuer. Puisqu’un seul joueur en sortira vivant. Voici le concept du jeu PlayerUnknown’s BattleGround ou PUBG, dont les adeptes se comptent par milliers dans le monde. Sans doute charmés par le décor réaliste du jeu, ainsi que la possibilité qu’il offre de communiquer avec des joueurs du monde entier.
Mais, comme on le dirait dans le langage de PUBG, « Attention à la zone ». Le jeu vidéo qui anime les journées des joueurs est très addictif. Et plusieurs se sont très vite retrouvés « pris au piège ». Ce qui était leur échappatoire devenant « leur raison de vivre ».
« Je n’ai jamais pu me défaire de ce jeu. Même quand je me rendais compte que je jouais trop et qu’il fallait que j’arrête, je n’y arrivais pas. Je sens que quelque chose manque à ma vie quand je n’y joue pas », explique Melania.
Ce qu’en disent les addictologues ?
Selon Salima Benmouama – Psychiatre, Psychothérapeute et Addictologue, on ne peut parler d’addiction aux jeux vidéo que lorsqu’une personne en pratique depuis au minimum 12 mois.
Il existe par ailleurs quatre critères principaux permettant de savoir que le jeu est devenu pathologique. « On commence à parler d’addiction quand la personne qui joue commence à devenir agitée ou irritable lors des tentatives de réductions ou d’arrêts du jeu par des proches. Lorsqu’il y a des efforts répétés pour contrôler ou arrêter le jeu mais qu’ils sont infructueux, lorsqu’une personne devient préoccupée par le jeu et lorsqu’elle y joue pour échapper à des difficultés ou pour soulager une humeur dysphorique ou une émotion négative », explique l’addictologue.
Il est à noter que certains facteurs individuels augmentent les chances de tomber dans l’addiction. Les personnes souffrant de manque d’estime de soi sont par exemple plus susceptibles de s’attacher à un jeu vidéo.
Les conséquences d’une addiction aux jeux vidéos chez un enfant ont principalement relation avec une baisse de rendement scolaire ou d’autres activités et une tendance à l’isolement. Pour ce qui est des jeunes, les signes de gravité sont l’isolement, les troubles de sommeil, les émotions négatives comme la colère ou carrément la dépression.
Pour ne pas tomber dans l’addiction, Salima Benmouama conseille « Il faut contrôler sa pratique, surveiller les signes avant-coureurs et en cas d’addiction consulter un psychothérapeute qui pratique de la thérapie cognitive et comportementale, une thérapie permettant de se recentrer sur soi même » .