Après «Metoo» et «Masaktach», les victimes de viol et de harcèlement sexuel font entendre leur voix à travers un nouvel hashtag : «TaAnaMetoo». Une façon pour ces femmes de livrer leur témoignage et espérer ainsi briser le tabou qui entoure ce fléau.
C’est sur les réseaux sociaux, le 8 mars dernier, lors de la journée internationale des droits des femmes, que le hashtag «TaAnaMeToo» est né. Ce dernier a notamment été utilisé par le média Jawjab qui a publié, à l’occasion de ce jour spécial, une série de capsules vidéos à travers lesquelles plusieurs victimes racontent leur histoire. On retrouve notamment les témoignages de quatre femmes marocaines aux expériences différentes. Violée pendant 16 ans, violée par son mari, son frère ou encore par son patron, chaque récit nous plonge dans un cauchemar, devenu -trop souvent- réalité.
« I was raped for 16 years »#TaAnaMeToo, new web series produced by JAWJAB to mark International Women’s Day. @YoussefZiraoui‘s creation ✨ pic.twitter.com/HG367HS3VS
— JAWJAB (@JawjabMa) March 8, 2021
Pour illustrer ces témoignages, le studio créatif a fait appel à plusieurs dessinateurs marocains, dont Meryem Aït Aghnia, Ossama Abbassi, Nass Reda-Fathmi et Zaïnab Fasiki. En résultent des vidéos bouleversantes et accrocheuses, qui ont aidé certaines victimes à briser à leur tour le silence. De cette opération a découlé un vaste mouvement de soutien à toutes les victimes de viol et/ou de harcèlement dans le royaume.
#TaAnaMeToo
J avais 7/8 ans et la dame qui habitait avec ns, avait perdu un proche (s est donc absentée). Étant donné que mes parents travaillaient, on se retrouvait mon frère et moi seuls à la maison après être rentrés de l école. Suite à des travaux dans la maison, on avait?— صحراوية (@hindefathallah) March 10, 2021
« Nhar dial zouej diali simitou nhar dial intihar diali »
« Le jour de mon mariage je l’ai appelé le jour de mon arrêt de mort »
Bouleversants témoignages recueillis par @JawjabMa de Marocaines sur les viols qu’elles ont subis, ici par un époux. À partager en masse #TwittoMa pic.twitter.com/9CSlV6vKHJ— Nassira El Moaddem (@NassiraELM) March 9, 2021
#TaAnaMeToo une fois ado j’étais chez ma grand-mère qui m’a envoyé au férane ,le mec qui cuit le pain me dit « aji hna, 9érbi 7éti lkhoubz hna aji matkhafich »il commence à s’approcher je lui jette latta de pain et je fuis et je n’ai osé le dire à personne pcq j’avais peur honte
— Groupie20 ɸ (@soumiav) March 8, 2021
#TaAnaMeToo raconte des histoires dures, mais nécessaires … Honorons ces survivantes qui ont eu l’immense courage de témoigner des atrocités dont elles ont été victimes ! Visible en Arabe/ST Français et Arabe/ST Anglais sur @JawjabMa : https://t.co/hwUlGfWi9O
— Younes Lazrak (@Younes) March 12, 2021