« Vous devez regarder la façon dont elle était habillée. Elle portait un string en dentelle », c’est ainsi que l’avocate de la défense a justifié l’acte de son client accusé de viol sur mineure devant un tribunal irlandais. Acquitté par ce même tribunal, le jeune homme de 27 ans est désormais libre. Une nouvelle qui a indigné les Irlandaises. Sur les réseaux sociaux, elles ont partagé des photos de leurs sous-vêtement accompagné du hashtag #ThiIsNotConsent (ce n’est pas un consentement).
#ThisIsNotConsent: les Irlandaises envahissent la Toile de strings pour protester contre un acquittement pour viol
« Vous devez regarder la façon dont elle était habillée. Elle portait un string en dentelle« , c’est ainsi que l’avocate de la défense a justifié l’acte de son client accusé de viol sur mineure devant un tribunal irlandais. Acquitté par ce même tribunal, le jeune homme de 27 ans est désormais libre. Une nouvelle qui a indigné les Irlandaises. Sur les réseaux sociaux, elles ont partagé des photos de leurs sous-vêtements accompagnés du hashtag #ThiIsNotConsent (ce n’est pas un consentement).
Depuis la semaine dernière, des photos de sous-vêtements affluent sur la Toile. La raison? Un procès dont l’issue a indigné les irlandaise. Une mineure de 17 ans, victime présumée de viol n’a pas obtenu gain de cause devant la justice. Selon l’avocate de la défense, la jeune fille était consentante parce qu’elle portait un string en dentelle. Une aberration pour ses compatriotes féminines.
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L’association I Believe Her (Je la crois), qui défend les victimes de violences sexuelles, s’est emparé du hashtag #Thisisnotconsent sur Twitter. Repris par de nombreuses irlandaises indignées, ce hashtag s’est propagé telle une traînée de poudre sur les réseaux sociaux afin de dénoncer l’idée selon laquelle, la lingerie d’une femme serait la cause de son viol.
Je sais pas si vous vous rendez compte, mais la justice irlandaise a quand même considéré qu’une ado de 17 ans était consentante parce qu’elle portait un string en dentelle. J’ai jamais fais ça avant, mais là je peux pas fermer ma bouche #ThisIsNotConsent pic.twitter.com/9MaBJTfB56
— Sami (@sxmrbs) 15 novembre 2018
Un mouvement qui a rapidement pris de l’ampleur sur le réseau social. Les femmes du monde entier ont également partagé des photos de leurs sous-vêtements afin de dénoncer le verdict et de montrer leur soutien à la présumée victime.
#ThisIsNotConsent
Petit récapitulatif : Non, Ça ne veut pas dire Oui, Toujours pas, Même avec des coeurs, des fleurs, tout ce que vous voulez C’est NON pic.twitter.com/tEd4Q5iYAq— Kathleen (@kathleenzora) 15 novembre 2018
« Le problème c’est pas ce qu’elles ont sur les fesses, c’est ce que les mecs ont dans la tête. » #ThisIsNotConsent
— Elena (@lenaazohia) 15 novembre 2018
En colère une parlementaire irlandaise n’a pas hésité, mardi 13 novembre, à brandir un string devant l’assembler pour dénoncer l’absurdité de ce jugement et critiquer le victim blaming, cette attitude qui consiste à culpabiliser les victimes de viol au lieu de les défendre. «Cela peut paraître embarrassant de montrer des sous-vêtements ici… Mais comment pensez-vous qu’une victime de viol – ou une femme – se sent lorsqu’on met en scène, de manière incongrue, ses sous-vêtements devant un tribunal ?», s’est indignée la députée Ruth Coppinger. Elle a ensuite publié la photo du fameux string sur son compte Twitter et invité les femmes à descendre dans les rues pour manifester. Une invitation entendue par ces femmes en colère qui se sont réunies par centaines dans les rues de Cork et de Dublin, la capitale.
I hear cameras cut away from me when I displayed this underwear in #Dáil. In courts victims can have their underwear passed around as evidence and it’s within the rules, hence need to display in Dáil. Join protests tomorrow. In Dublin it’s at Spire, 1pm.#dubw #ThisIsNotConsent pic.twitter.com/DvtaJL61qR
— Ruth Coppinger TD (@RuthCoppingerTD) 13 novembre 2018
#ThisIsNotConsent pic.twitter.com/wXgTHsGV3d
— Alba Buccio (@Alba_Buccio) 16 novembre 2018
I can wear what I want…it’s not rape invitation [Posso indossare ciò che voglio..non è un invito allo stupro]#thisisnotconsent #liberty #women #lingerie #noviolence pic.twitter.com/PashSdQwSK
— Silvia Paglia (@silviapaglia206) 16 novembre 2018
Malgré les mouvements #Metoo ou encore #balancetonporc, l’opinion publique ne cesse de renvoyer la faute sur les victimes au lieu des violeurs. Jusqu’à quand?