Une candidate sous les feux des critiques. Samedi 3 février, lors de la deuxième émission des auditions à l’aveugle de la septième saison de The Voice, une candidate a fortement ému le jury. Depuis, la jeune femme fait beaucoup parler d’elle, mais pas pour sa prestation.
Mennel Ibtissem a littéralement subjugué le jury et le public samedi dernier avec sa reprise d’Hallelujah de Léonard Cohen. D’origine syrienne, la jeune chanteuse a proposé une version en arabe qui a littéralement fait voyager les téléspectateurs. Avec son visage d’ange et sa voix d’or, Mennel semblait bien partie pour faire du chemin dans l’émission. Mais c’était sans compter sur certains internautes qui ont réussi à mettre la main sur d’anciens tweets publiés par la jeune femme en 2016. Des propos qui créent aujourd’hui une polémique.
« C’est devenu une routine, un attentat par semaine. Et toujours pour rester fidèle, le « terroriste » prend avec lui ses papiers d’identité. C’est vrai que quand on prépare un sale coup, on oublie surtout pas de prendre ses papiers » écrivait-elle au lendemain des attentats de Nice du 14 juillet 2016 avec le hashtag #PrenezNousPourDesCons. Puis deux semaines plus tard, la jeune femme écrivait à nouveau « Les vrais terroristes, c’est notre gouvernement » sur sa page Facebook, après l’attentat de Saint-Etienne du-Rouvray. Comme si cela ne suffisait pas, les internautes ont également souligné son soutien à Dieudonné et à Tariq Ramadan. Des tweets aujourd’hui supprimés.
Face à ce tollé, Mennel a tenu à réagir et à se défendre : « Depuis hier, je lis beaucoup de choses qui sont sorties de leur contexte. On me prête des intentions qui ne sont pas les miennes et qui ne reflètent aucunement ma pensée ». « Je suis née à Besançon, j’aime la France, j’aime mon pays. Je condamne bien évidemment avec la plus grande fermeté le terrorisme. C’est la raison de ma colère. Comment imaginer défendre l’indéfendable ! » a-t-elle déclaré. Aussi, la jeune chanteuse a tenu à illustrer ces propos par le choix de sa chanson lors de l’audition à l’aveugle : « Je prône une message d’amour, de paix et de tolérance, la preuve en est mon choix de chanter Hallelujah de Léonard Cohen. Cette chanson illustre parfaitement le message que je souhaite faire passer en tant qu’artiste ». Pour le moment, TF1 n’a pas encore réagi. Mais certaines internautes revendiquent son renvoi de l’émission.
Depuis hier, je lis beaucoup de choses qui sont sorties de leur contexte.
On me prête des intentions qui ne sont pas les miennes et qui ne reflètent aucunement ma pensée.— Mennel Official (@MennelOfficial) 5 février 2018
Je suis née à Besançon, j’aime la France, j’aime mon pays. Je condamne bien évidement avec la plus grande fermeté le terrorisme. C’était la raison de ma colère. Comment imaginer défendre l’indéfendable !
— Mennel Official (@MennelOfficial) 5 février 2018
Je prône un message d’amour, de paix et de tolérance, la preuve en est mon choix de chanter Hallelujah de Léonard Cohen. Cette chanson illustre parfaitement le message que je souhaite faire passer en tant qu’artiste.
— Mennel Official (@MennelOfficial) 5 février 2018
Une polémique à l’origine d’une nouvelle polémique
Ces tweets de 2016 sont-ils la seule raison de cette polémique ? Ou le problème serait-il ailleurs ? Les origines arabes de la jeune chanteuse ? Le port du voile ? Ces critères en dérangeraient en effet certains…
en soutien aux #femmes iraniennes qui osent au péril de le
leur vie ôter leur #voile on en fait la promotion via #TheVoice avec #Mennel qui #EnMemeTemps remet en cause des attentats de Nice, soutien #TariqRamadan … #coherence #ousontlesféministes? >> https://t.co/kJsCjYW4D5 https://t.co/Yf3mZ1QkA9— Valérie Boyer (@valerieboyer13) 5 février 2018
C’est le cas de la chroniqueuse Isabelle Morini-Bosc qui a déclaré lundi dans l’émission Touche pas à mon poste : « Le voile ne me choque pas. La chanson en arabe non plus, même si je trouve que, par les temps qui courent, ça ne s’imposait peut-être pas nécessairement ». Des propos qui lui ont valu de nombreuses critiques.
Entendre à la télévision que ta langue maternelle, millénaire, la langue de Gibran Khalil Gibran, la langue aux 100 noms pour dire « Amour », n’est pas audible « par les temps qui courent », c’est fait grâce à @TPMP. L’ignorance de cette dame fait de la peine. https://t.co/TOhpUePmF3
— Rachid l’instit (@rachidowsky13) 5 février 2018
Donc Benjamin Castaldi affirme que @MennelOfficial fait de la propagande terorriste et @IsaMoriniBosc trouve ça limite de chanter en arabe « par les temps qui courent ». Inutile de vous excuser demain en direct quand vous aurez compris que les limites ont été franchies. #TPMP
— Feïza Ben Mohamed (@FeizaBM) 5 février 2018
En effet, faut-il renier ses origines pour espérer percer dans un télé-crochet ? Il nous tarde de découvrir ce que le sort réservera à la jolie Mannel.