Plusieurs mois après l’éclatement de l’affaire Harvey Weinstein, le débat sur le harcèlement sexuel continue de faire rage. Et comme dans tout débat, il y a des avis divergents. En début de semaine, c’est une tribune parue dans Le Monde et signée par plus de 100 femmes dont l’actrice Catherine Deneuve, qui a déchaîné les foules. Parmi les réactions très mitigées des internautes, nous retrouvons celle de Leila Ghandi, qui n’a pas manqué de s’attirer les foudres des internautes.
Même si tout le monde ne partage pas l’avis de Catherine Deneuve et des 100 autres comédiennes, écrivaines, chercheuses et journalistes, leur tribune aura eu le mérite de faire parler ! Dans ce texte, les signataires souhaitent laisser aux hommes la liberté d’importuner, pratique indispensable, selon elles, à la liberté sexuelle. Beaucoup de personnalités ont alors dénoncé cette idée saugrenue, dont Leïla Slimani qui juge cette tribune « inopportune ». » C’est complètement inopportun dans le moment actuel où, vraiment, on est en train de vivre quelque chose d’assez extraordinaire pour la défense des femmes, de leur dignité, de leur liberté sexuelle, de dire non, de dénoncer“, a déclaré la romancière franco-marocaine à l’AFP.
D’autres personnalités ont préféré soutenir cette « liberté d’importuner », à l’instar de l’animatrice et globe-trotteuse Leila Ghandi.
Tout a commencé par un tweet publié le 8 janvier dans lequel la journaliste écrit : « Il me semble que dénoncer le harcèlement sexuel quand tout le monde en parle ce n’est pas du courage, c’est juste normal. Le courage eut été d’en parler quand la loi du silence régnait. Non ? #malaise ».
Il me semble que dénoncer le harcèlement sexuel quand tout le monde en parle ce n’est pas du courage, c’est juste normal. Le courage eut été d’en parler quand la loi du silence régnait. Non? #malaise
— Leila Ghandi (@Leila_Ghandi) 8 janvier 2018
Un premier tweet qui n’a pas du tout plu aux internautes qui se sont empressés de la tacler en retour. En effet, lorsqu’on est une victime, il n’est jamais facile de dénoncer son agresseur, or, l’effet de groupe permet de se donner du courage. Un signe de lâcheté selon l’animatrice marocaine.
Bah ouais maintenant que la parole se libère faudrait enfin que les femmes se taisent… #malaise
— CinéphoBik (@cinephobik) 11 janvier 2018
Mais si personne ne le dénonce, personne n’en parle pic.twitter.com/t2Wz2mrbFc
— Seabiscuit (@Louqmene) 11 janvier 2018
faux !!… subir un harcèlement moral ou physique est une véritable violence, peut-être très traumatisant ! Oser en parler, dénoncer cette violence, demande du courage, quelque soit le contexte ! Hélas !!
— Marteen V. (@vintage_marteen) 11 janvier 2018
Non. Triste pour vous que vos milliers d’euros déversés à Harvard et Science Po n’ai pas pu vous acheter un semblant de bon sens
— Salma (@imabrooklynbabe) 12 janvier 2018
Mais Leila Ghandi ne s’est pas arrêtée là ! Deux jours plus tard, elle réagit à la tribune publiée sur Le Monde et déclare qu’un homme a le droit d’essayer de voler un baiser à une femme, et que cela peut même être romantique.
Non un homme n’est pas libre de se frotter contre moi dans le bus. Oui un homme est libre de me siffler ou de me dire qu’il me trouve belle voire d’essayer de me voler un baiser cela peut aussi être si romantique. Face au choc des libertés, du bon sens et de l’Education. #Deneuve
— Leila Ghandi (@Leila_Ghandi) 10 janvier 2018
Une déclaration qui n’est pas du tout passée auprès des internautes…
Libre de me siffler ? Libre de me voler un baiser? Au nom de quoi enfin ?! De son droit à séduire n’importe où, n’importe quand, n’importe comment ? Mais enfin…je suis ahurie!
— Hanane HARRATH (@HananeHARRATH) 11 janvier 2018
Sur les sujets sociétaux, vous êtes complètement à côté de la plaque !! Triste. Votre célébrité devrait plutôt servir à défendre la femme marocaine et la femme en général.
— Karim Faidi (@KFaidi) 11 janvier 2018
En tant qu’homme j’ai pas le droit de siffler ou d’essayer de voler un baiser pour une raison évidente c’est que ma liberté s’arrête où commence la liberté des autres…
Deneuve est à côté de la plaque !— Le Charlito (@KiidKidoo) 11 janvier 2018
ah non miss ,un mec n’a pas interet de voler un baiser ni à mon épouse ni à mes deux filles,sinon je lui fait regretter le jour où il est né
— tazi omar massawi (@agencetaziomar) 11 janvier 2018
Face à tant de critiques, la jeune femme a essayé de temporiser les tensions en donnant une précision à sa pensée.
qd je dis « PEUT AUSSI être romantique, c’est une question de bon sens et d’éducation », je parle du jeu de séduction mutuelle, avec élégance et bonnes manières, comme dans les films romantiques. Je ne parle bien sûr pas du gars pervers qui vous force et vous violente. #keepcalm
— Leila Ghandi (@Leila_Ghandi) 11 janvier 2018
Mais le mal était fait… Espérons que les tensions vont retomber petit à petit…