L’Italie est en émoi depuis la diffusion dans la presse et sur les réseaux sociaux d’une photo sur laquelle posent ensemble le député européen Matteo Salvini et une jeune femme, dans une discothèque milanaise.
Jusque là rien d’anormal à première vue. Mais ce qui dérange au point de créer une polémique, se sont les origines marocaines de la jeune femme en question, Ahlam El Brinis, 21 ans, qui est à l’origine de la diffusion de la photo. Et pour cause, Matteo Salvini n’est autre que le secrétaire fédéral de la Ligue du Nord, un parti politique qui a fait du populisme et de la xénophobie ses chevaux de bataille.
«Il ne sait pas qu’elle est arabe ?», s’interroge un internaute tandis que d’autres interpellent Ahlam El Brinis : «Vous devez lui dire de quelle origine vous êtes». Ce à quoi la jeune femme répond sur les réseaux sociaux : «Il le sait déjà. Il m’a aussi dit que le Maroc était un beau pays.»
Critiquée par les Italiens d’extrême droite, elle l’est aussi par les gens de sa communauté qui n’apprécient pas son mode de vie à l’occidentale. Ahlam El Brinis, qui est née à Padoue, en Italie, ne se démonte pas pour autant et milite à sa manière pour sa liberté à vivre comme elle l’entend.
«Aux filles musulmanes, je leur dis : ‘dénoncez celui qui veut vous ôter votre liberté’», a-t-elle déclaré à la presse italienne. «Je suis soutenue par ma famille, c’est suffisant.»
Après le Rubygate, l’Italie aura-t-elle droit à un second round avec un Ahlamgate?