Près de la moitié des violences subies par les femmes, soit 47,14 %, est de nature psychologique, révèle le rapport sur « les violences en 2017 » présenté lors d’une conférence vendredi à Rabat.
Rapport: près de la moitié des violences subies par la femme est de nature psychologique
Près de la moitié des violences subies par les femmes, soit 47,14 %, est de nature psychologique, révèle le rapport sur « les violences en 2017 » présenté lors d’une conférence vendredi à Rabat.
Le rapport publié conjointement par le réseau « femmes solidaires » et le réseau LDDF-Injad sous la coordination de la Fédération de la ligue des droits des Femmes, indique que les atteintes psychologiques restent la forme la plus répandue de violence subie par les femmes accueillies par les centres d’accueil de femmes violentées, avec 4.978 actes.
Retraçant le travail d’une année de documentation sur les violences faites aux femmes, ce document met en lumière le phénomène de la violence à travers des données statistiques issues des différents centres d’écoute et d’orientation des femmes, situés dans différentes régions, en milieu rural comme en milieu urbain, a souligné la présidente de réseau-Injad contre la violence de genre, Fatiha Chtatou.
Dévoilé au cours d’une rencontre avec les médias organisée par la Fédération des ligues des droits des femmes (FLDF), le réseau Injad contre la violence de genre et l’association « Quartiers du Monde », le rapport permettra, selon ses initiateurs, d’adopter d’importantes recommandations et conclusions qui serviront de base au plaidoyer et au lobbying aux niveaux local, régional et international.
Dans une déclaration à la MAP, la présidente de la FLDF Latifa Bouchoua a fait observer que la violence économique et sociale vient en deuxième position, après celle psychologique, avec 2.621 actes déclarés auprès du réseau, soit un pourcentage de 24,82%. En troisième position, on trouve la violence corporelle avec un taux de 16,32% (1.724).
Elle a en outre fait savoir que 600 actes de violence sexuelle ont été déclarés auprès des différents centres du réseau, soit un taux de 5,68%, relevant que le faible pourcentage ne montre pas « l’ampleur du phénomène ».
Crée en 2006 à l’initiative de la FLDF, le réseau » femmes solidaires » est l’un des réseaux les plus actifs en matière de plaidoyer, de lobbying et de travail de proximité dans le domaine de la lutte contre la discrimination et la violence à l’égard des femmes.
Regroupant un grand nombre d’associations dans diverses régions rurales et urbaines du Maroc, ce collectif œuvre pour le renforcement de la participation et de la représentativité politique des femmes, pour l’égalité, la parité ou encore la lutte contre la violence faite aux femmes.