La date exacte et les premiers contours de ce nouveau régime, qui remplacera le régime des changes fixe adopté par le Maroc dans les années 70, « seront officiellement annoncés fin juin », a fait savoir lors d’un point de presse le gouverneur de Bank Al-Maghrib Abdellatif Jouahri.
Le processus de libéralisation du dirham marocain débutera « progressivement » à partir du deuxième semestre 2017, a annoncé mardi le gouverneur de la banque centrale marocaine, affirmant qu' »il n’y aura pas de dévaluation ».
« Il n’y aura pas de dévaluation, nous ne sommes pas dans une situation de crise de changes, mais devant une opération de flexibilisation volontaire », a tenu à rassurer M. Jouahri, alors que la presse locale faisait état lundi d’une « effervescence » dans les salles de marché à la veille du démarrage de cette libéralisation.
« Le Fonds monétaire international (qui a accompagné les autorités monétaires du pays dans ce processus, ndlr) ne nous a rien imposé. C’est une décision volontaire », a poursuivi M. Jouahri.
Le taux de change du dirham est fixé par les autorités monétaires marocaines sur la base d’un panier représentatif de l’euro et du dollar, à raison respectivement de 60% et 40%.
Dans le futur régime, la valeur de la monnaie dépendra ainsi de la loi de l’offre et de la demande. La libéralisation totale du dirham se fera toutefois dans la durée, jusqu’à 15 ans selon la presse locale.
La Banque mondiale (BM) avait souligné en avril dernier que le passage progressif à un régime de change plus flexible devrait contribuer à « renforcer la compétitivité » du Maroc, pays bénéficiant d’un « niveau de réserves confortable » et où l’inflation reste contenue au-dessous de 2% en moyenne.