Pour Nikki Haley, les accusatrices de Trump doivent être « écoutées »

Les femmes qui ont accusé le président américain Donald Trump de harcèlement sexuel et de gestes déplacés « devraient être écoutées », a estimé dimanche l’ambassadrice américaine à l’ONU Nikki Haley.

 

Trump s’était vanté en termes crus de pouvoir « attraper » les femmes par l’entrejambe grâce à sa célébrité selon une vidéo de 2005 dont la diffusion en octobre 2016 à un mois de l’élection présidentielle avait fait scandale. M. Trump et la Maison Blanche avaient rejeté les accusations de conduite déplacée lancées à son encontre par plus d’une dizaine de femmes.

 

« Les femmes qui accusent quiconque devraient être entendues. Elles devraient être entendues et on devrait s’occuper d’elles« , a déclaré Mme Haley sur CBS alors qu’elle était interrogée sur ces accusations envers M. Trump.

 

Selon la ligne officielle de la Maison Blanche, l’élection de M. Trump à la présidence a mis un point final à ces accusations et fermé le dossier. Interrogée pour savoir si l’élection signifiait que cette affaire était close, Mme Haley a répondu: « c’est aux gens de décider. Je sais qu’il a été élu mais (…) les femmes devraient toujours se sentir à l’aise pour s’exprimer et nous devrions tous être désireux de les écouter ».

 

Les révélations début octobre d’accusations de viols et de harcèlement sexuel envers le producteur de cinéma Harvey Weinstein ont ouvert la voie à des accusations d’abus sexuels envers une multitude d’hommes de pouvoir dans les milieux du divertissement, des médias, de la culture mais aussi de la politique.

 

Trois membres du Congrès ont récemment démissionné après de telles accusations et le candidat républicain au Sénat dans l’Alabama Roy Moore se voit mis en danger par des accusations d’attouchement sur mineures il y a plusieurs décennies.