Près d’un millier de prostituées marocaines traversent chaque jour la frontière pour exercer à Melilla. Elles sont âgées entre entre 18 et 35 ans, et viennent majoritairement du Rif, de Casablanca et de Rabat.
Près de 1000 prostituées marocaines exercent le plus vieux métier du monde dans le préside occupé de Melilla, c’est ce que révèle le site local elfaro citant les chiffres de Melilla Acoge, une ONG espagnole chargée d’accueillir les prostituées dans la ville et les accompagner dans leur profession. « Ces femmes passent chaque jour par la frontière de la ville pour travailler (…) Elles viennent de la ville de Nador, mais également de Casablanca et de Rabat » précise la présidente de l’organisme Maria Jesus Martin Collantes.
Selon la même source, la plupart des femmes sont âgées entre 18 et 35 ans. « Elles sont en djellaba dans les coins de la ville. Si vous ne les connaissez pas, vous n’allez pas savoir qu’elles sont des prostituées, elles n’en donnent pas l’air » affirme Maria Jesus, et rajoute: « la misère et les situations personnelles compliquées sont derrière ce choix: il y a les veuves, les divorcées, avec des enfants à charge et des familles sans moyens financiers ».
Les clients de ses prostituées sont également de profils différents. « Quant aux clients, beaucoup viennent du Maroc, mais aussi de Melilla, dont des éléments des forces de sécurité espagnoles », précise la présidente de l’ONG Mélillienne.
En plus de la distribution de préservatifs, l’organisme fourni des soins de santé depuis 2002 à ses prostituées et anime divers ateliers, notamment sur les maladies sexuellement transmissibles, la langue espagnole, la cuisine, la coiffure et l’artisanat entre autres. « Nous avons également travaillé sur le développement individuel, l’estime de soi et l’émancipation de ses femmes. Beaucoup parmi elles ont des problèmes psychologiques » conclut la présidente de Melilla Acoge.