Le nombre de violences sexuelles à l’encontre des femmes et des enfants migrants du camp de Grande-Synthe augmente considérablement. Une situation qui inquiète largement les bénévoles.
Prostitution forcée, viols, agressions sexuelles… Tel est le quotidien des femmes et enfants migrants qui vivent au camp de Grande-Synthe. Ces derniers sont victimes de violences sexuelles de la part de trafiquants selon des bénévoles, qui ont fait part de leurs craintes dans les colonnes du Guardian.
« La violence est bien trop courante », estime l’une de ces volontaires qui a souhaité rester anonyme. Selon elle, « Les mineurs sont agressés et les femmes violées, ou contraintes de se prostituer ». En dépit des mesures de sécurité mises en œuvre, ces attaques ne font qu’augmenter. « Les toilettes sont fermés la nuit, mais il semble que des individus particulièrement dangereux aient les clefs et y emmènent les femmes ». Des afflictions qui mènent vers des situations tragiques : « Une petite fille de 12 ans a été agressée par un homme deux fois plus âgé qu’elle, tandis qu’un petit garçon de 13 ans a dû retourner dans son pays d’origine après avoir été violé ». Certaines de ces victimes sont parfois âgées de 7 ou 8 ans.
Pour l’un de ces témoins qui travaille au camp de Grande-Synthe depuis trois ans, cet acharnement serait dû à « la présence des femmes dans des environnements d’hommes qui sont, la plupart du temps, déconnectés de la réalité ». Les enfants sont perçus comme de « petits steaks », des victimes faciles à attaquer pour les plus déséquilibrés. Envahies par la peur, leurs mères vivent ces violences dans le silence et ne cherchent pas de l’aide auprès des autorités. Si les efforts pour venir en aide aux migrants grandissent, notamment avec la création d’un camp de réfugiés au nord de Paris, la situation demeure encore critique pour les plus vulnérables.
Par Le Journal des Femmes