L’ONU a invité l’Arabie Saoudite à la Commission de la condition de la femme. Un choix qui fait polémique, quand on sait que ce pays est réputé pour son approche rétrograde à l’égard des droits des femmes.
L’Arabie Saoudite a été nommée membre officiel de la Commission de la condition de la femme aux Nations Unies.
Le royaume, où est appliquée la charia, rejoindra cette assemblée pour « la promotion de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes », conformément à ses objectifs, pendant 4 ans, de 2018 à 2022. D’après un communiqué de l’organisation non-gouvernementale UN Watch, 15 des 45 pays membres ont voté pour inclure l’Arabie Saoudite, dont l’Italie, l’Allemagne, la Grèce et la France.
En Arabie Saoudite, la gent féminine est soumise à la tutelle d’un proche masculin ou d’un « mahram », tel qu’un père, un frère ou un mari, dont elles ont besoin de l’autorisation pour des tâches quotidiennes : une mesure plutôt obscurantiste pour la parité.
Bien qu’elles aient le droit de voter depuis 2015, les Saoudiennes sont les seules femmes au monde à ne pas pouvoir conduire et peuvent même être lapidées en cas d’adultère. « C’est comme désigner un pyromane, chef des pompiers de la ville » a déclaré Hillel Neuer, le président de UN Watch, sur les réseaux sociaux.
Certains parlent toutefois d’avancée pour les droits des femmes. « Il est important de soutenir ceux qui, dans ce pays, s’efforcent de changer les choses pour les femmes.
Les choses changent, mais lentement », a déclaré l’administratrice du programme de développement des Nations Unies sur Twitter. Consternés, les internautes ont donné de la voix face à cette décision controversée, qu’ils ont qualifiée de trahison.
The UN has betrayed Saudi women’s rights activists. Electing Riyadh to women’s rights body is like making a pyromaniac into the fire chief. pic.twitter.com/mnycueKsZa
— Hillel Neuer (@HillelNeuer) 24 avril 2017