Un vote intervenu alors que le pays a accueilli plus d’un million de migrants, pour beaucoup musulmans.
Les députés allemands ont adopté hier soir une loi interdisant partiellement le port du voile intégral, notamment aux fonctionnaires.
Par ailleurs, le Bundestag, la chambre basse du Parlement, a aussi adopté une série de mesures destinées à mieux lutter contre les attentats djihadistes, notamment le port du bracelet électronique pour certains suspects classés « dangereux ».
Le premier texte va obliger les agents publics à avoir le visage totalement découvert dans le cadre de leurs fonctions, mais il n’interdit pas le port du voile intégral dans l’espace public.
Adopté à quelques mois des élections législatives du 24 septembre, où la question de l’intégration des migrants ayant afflué dans le pays jouera un rôle primordial, il concerne les fonctionnaires et agents de la fonction publique, y compris les juges et les soldats. Il s’applique également aux membres des commissions électorales.
Pour les personnes non fonctionnaires, « lorsqu’une identification est nécessaire et requise », les autorités pourront également exiger qu’elles retirent le voile ou tissu dissimulant leur visage, ajoute le texte.
La loi adoptée hier soir prévoit des exceptions, comme par exemple en cas de risque d’infection. Officiellement, elle ne concerne pas que le voile intégral islamique. Elle a pourtant été clairement rédigée pour la burqa ou le niqab et adoptée après que l’Allemagne, sous l’impulsion de la chancelière Angela Merkel, a accueilli depuis 2015 plus d’un million de demandeurs d’asile, dont beaucoup de musulmans venus de Syrie, d’Irak ou d’Afghanistan.