L’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis ont promis 100 millions de dollars à un projet de fonds de partenariat féminin piloté par la fille aînée de Donald Trump, selon l’entourage du président américain qui a achevé lundi une visite à Ryad.
Cette donation a été annoncée par le président de la Banque mondiale (BM) Jim Yong Kim lors d’une table ronde sur les femmes tenue dimanche à Ryad et à laquelle participait Ivanka Trump, a-t-on ajouté de même source.
L’idée d’un fonds de financement pour le microcrédit en faveur des femmes dans les pays du tiers-monde avait été évoquée par Ivanka Trump et la chancelière allemande Angela Merkel lors d’une conférence en avril à Berlin.
« L’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis ont promis 100 millions de dollars au (projet de) fonds », a déclaré le président de la Banque mondiale, ajoutant qu’avec des promesses d’autres pays, dont les Etats-Unis, la BM pourrait annoncer lors du sommet du G20 en juillet à Hambourg (Allemagne) le lancement du fonds doté d’un milliard de dollars.
Un drôle de duo
Il est vrai qu’en matière d’indépendance et droit des femmes, on ne s’attendait pas à une alliance Ivanka Trump et Arabie Saoudite. D’un côté, on a un pays qui place encore les femmes sous tutelle masculine. Et d’un autre, une business-woman qui fait l’objet d’une enquête pour les conditions de travail miséreuses des ouvrier(e)s qui confectionnent les vêtements de sa ligne en Indonésie.
Plusieurs ouvrières de l’usine PT Buma, à Subang, à l’ouest de Java, ont livré des témoignages poignants au journal anglais The Guardian. C’est le cas de Sita, 23 ans qui compte quitter l’usine. « Je ne peux plus le supporter. Je fais des heures supplémentaires non payées chaque jour et je gagne toujours [la même chose]. Je prévois de partir de Subang où le salaire minimum est vraiment trop bas. »
D’autres salariés ont raconté qu’ils s’étaient déjà fait traiter « d’animaux, d’abruti et de singe ».