L’auteur de l’explosion déclenchée mardi soir à la Gare centrale de Bruxelles sans faire de victime, est un marocain de 36 ans, a affirmé mercredi le parquet fédéral belge.
L’homme abattu par des soldats belges, en patrouille dans la gare au moment de l’explosion, « est de nationalité marocaine », a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse, soulignant que cet homme, né le 20 janvier 1981, n’était « pas connu des services de sécurité belges pour des faits de terrorisme » sans préciser s’il était connu de la justice pour d’autres faits.
Identifié comme O.Z, cet homme « transportait des clous et bouteilles de gaz dans une valise mais ne portait pas de ceinture d’explosifs », a ajouté le porte parole du parquet fédéral belge, Eric Van Der Sypt qui a estimé que l’attaque « aurait pu être bien pire » et « faire des victimes ».
Selon ce porte-parole, le domicile de l’assaillant, situé à Molenbeek-Saint-Jean, une commune bruxelloise connue pour être le point de départ des commandos terroristes qui ont frappé à Paris en novembre 2015 et à Bruxelles en mars 2016, a été perquisitionné mercredi matin.
« L’enquête se poursuivra dans les prochains jours pour déterminer s’il a agi seul ou il a été aidé », a-t-il indiqué.
Peu auparavant, le Premier ministre belge Charles Michel a confirmé qu’ « un attentat terroriste a été évité » grâce à l’intervention « immédiate » des militaires belges qui ont neutralisé le kamikaze présumé de cet « acte terroriste ».
Le Premier ministre belge qui s’exprimait lors d’une conférence de presse à l’issue de la réunion du Conseil National belge de sécurité qu’il préside a affirmé, dans ce contexte, que l’évaluation du niveau de la menace terroriste à Bruxelles par l’Organe de coordination pour l’analyse de la menace (OCAM) « demeure au niveau 3 (menace possible et vraisemblable) sur une échelle de 4 ».
« Des mesures complémentaires de sécurité seront prises » lors des événements grand public, a-t-il ajouté. Mardi soir, une modeste explosion déclenchée par le kamikaze présumé dans l’une des gares principales de Bruxelles, a provoqué un « grand mouvement de panique » parmi les voyageurs qui ont couru dans tous les sens pour échapper à un éventuel attentat.
La gare a été bouclée par les militaires et les forces de police belges qui ont neutralisé peu après l’assaillant. Ce matin, la gare a été de nouveau desservie et les Bruxellois semblent retrouver le cours normal de leur quotidien. Bruxelles a été la cible d’attentats-suicides à l’aéroport et dans une station de métro en mars 2016 qui ont fait 32 morts et plus de 300 blessés.