« La nudité n’est plus affaire de saison, elle est étalée sous nos yeux, hiver comme été », a estimé Omar al-Kazabri, imam de la mosquée Hassan II de Casablanca.
« Regardez nos rues. Cela brise le coeur de voir la situation dans laquelle nous nous trouvons, la nudité obscène, l’étrange audace contre les commandements de Dieu, un défi et un outrage à la population », accuse-t-il dans ce message publié sur sa page facebook.
« Des femmes jeunes, dénudées, fumant des cigarettes. Où sont leurs tuteurs? Des filles dénudées, des garçons perdus, tombés dans les filets de la séduction. Ils sont tous victimes d’un complot contre cette nation, un complot dont les responsables ont voulu tuer la pudeur, les valeurs, les principes », affirme l’imam Kazabri.
Celui-ci poursuit en accusant ces « bandits de grand chemin qui sèment la confusion », et qui « combattent les défenseurs de la pudeur », les accusant de ne pas « respecter la liberté de celle qui a choisi le voile ou le niqab ».
Sa longue déclaration, mise en ligne en début de semaine, a été reprise par plusieurs médias nationaux lesquels dénoncent la position de l’imam et s’interrogent sur cette sortie.
Devant cet emballement médiatique, Omar al-Kazabri a publié un nouveau message sur facebook, dans lequel il déplore les « attaques » de certains médias: « ce n’est pas moi qui a dit que les impudiques iront en enfer, (…) moi je n’ai fait que répéter le Hadith de notre prophète », s’est-il défendu.
Fort heureusement, ce type de position ne correspond en rien au modèle marocain d’un pays tourné vers la modernité et prônant un islam modéré.