Le HuffPost Maroc a contacté Fatna, la mère de la jeune Khadija qui s’est immolée par le feu. Elle raconte comment elle a vécu le drame et le harcèlement des familles des agresseurs. Un témoignage reproduit tel quel par la rédaction du HuffPost :
“Ils l’ont détruite. Ils ont pris sept mois puis sont sortis. Ils lui ont fait beaucoup de mal et je me sens incapable de faire quoique ce soit. Je ne sais même pas comment on fait pour prendre contact avec un avocat. Ce n’est que maintenant que l’affaire a éclaté que je peux compter sur le soutien de certaines associations. Elle me disait plusieurs fois qu’elle allait se suicider. Et elle a fini par se rendre justice à elle même, vu que le tribunal ne l’a pas fait. […] Je veux rendre justice à ma fille. Je veux que ses agresseurs soient condamnés pour ce qu’ils ont fait. Ils sont responsables de sa mort. Elle criait au tribunal et voulait que justice soit faite, mais on l’envoyait balader à chaque fois.
[…]
Quand ils sont sortis de prison, la soeur d’un agresseur m’a appelé pour me dire que son frère était libre, mais que ma fille resterait une honte à tout jamais. Les familles des agresseurs continuent également de me harceler et de me dire que j’ai détruit la vie de leurs enfants, alors que ma fille n’est plus de ce monde. J’ai peur de leurs familles. A mes moindres sorties, ils me lancent des mots durs. J’ai vraiment peur d’eux.
[…]
Lorsque Khadija a été violée, elle est partie toute seule porter plainte. Elle est partie avec les gendarmes alors quelle saignait pour trouver ses ravisseurs. Elle a été agressée au couteau et humiliée. Elle a été violée et torturée comme une bête. Après le drame, elle était traumatisée et se rappelait constamment de ce qui lui était arrivé. Ce serait juste une honte que ce crime reste impuni.”
Lire le témoignage intégral sur le HuffPost Maroc