Une victoire. Omar Arbib, représentant de l’AMDH à Marrakech, a confié jeudi à l’agence Efe que la cour d’appel de Marrakech a élevé le 28 septembre dernier les peines de sept des huit hommes arrêtés pour le viol collectif en 2015 de Khadija Souidi. Deux des mis en cause voient leur peine d’emprisonnement passer respectivement de 8 ans à 10 ans, et de 8 mois à 8 ans. D’abord graciés par le tribunal de première instance, cinq accusés ont été finalement condamnés à 8 ans de prison chacun. Le dernier mis en cause a, lui, déjà été condamné 20 ans de prison en première instance.
Après leur crime, qu’ils ont filmé, les jeunes violeurs de Khadija, ont été arrêtés puis remis en liberté conditionnelle. Ils ont alors commencé à harceler la jeune fille et à lui faire du chantage. N’en pouvant plus, elle s’est immolée en pleine rue début août dernier dans sa ville de Ben Guerir, et est décédée peu après. Les agresseurs ont été arrêtés suite à ce nouveau fait choquant, et l’affaire a été rouverte, avant de connaître son point culminant mercredi dernier.
L’affaire Khadija s’est déroulée en quatre procès différents, au cours desquels une vingtaine d’avocats venus de plusieurs villes du Maroc se sont présentés pour assurer la défense de la jeune défunte. Considérées excessivement clémentes par les activistes des droits de l’Homme, les peines prononcées en première instance ont provoqué un grand mécontentement au sein de la société civile. La décision de la cour d’appel rend ainsi justice – même s’il est trop tard – à la jeune Khadija Souidi.