Société

Gitanjali Rao, 15 ans, élue « enfant de l’année » par le Time Magazine

Pour sa première édition d’«enfant de l’année», le Time a désigné la jeune scientifique Gitanjali Rao. Âgée de 15 ans, cette jeune américaine a été sélectionnée pour figurer en une du célèbre magazine, récompensée pour son appareil détectant le plomb dans l’eau et son logiciel permettant de lutter contre le cyberhacèlement. Portrait.

 

L’avenir semble être entre de bonnes mains. Après la militante écologiste Greta Thunberg, c’est au tour de Gitanjali Rao de faire parler d’elle. À seulement 15 ans, cette « jeune scientifique brillante et inventrice » américaine-indienne originaire de Denver au Colorado a tiré son épingle du jeu face à 5000 autres candidats, âgés de 8 à 16 ans, et a été élue pour la première fois « enfant de l’année » par le Time Magazine. Une consécration de plus pour l’adolescente, déjà récompensée pour ses nombreux travaux.

L’envie de faire le bien

Depuis toute petite, Gitanjali Rao souhaite changer le monde. « J’ai toujours été quelqu’un qui voulait faire sourire les gens », explique l’adolescente lors d’une interview virtuelle menée par Angelina Jolie pour le Time. « C’était mon but au quotidien, de rendre les gens heureux. Et ça s’est transformé en ‘comment est-ce qu’on peut apporter du positif et de la solidarité à l’endroit où l’on vit ?’ Et puis quand j’étais en CP ou CE1, j’ai commencé à réfléchir à comment on peut utiliser la science et la technologie pour créer le changement », poursuit-elle. C’est ainsi qu’à l’âge de 11 ans, la jeune scientifique met au point « Tethys », un appareil capable de détecter la présence de plomb dans l’eau, destiné essentiellement aux pays en voie de développement. Une invention qui lui a permis de remporter le « Young Scientist Challenge » en 2017, mais également de se démarquer cette année face aux 5000 candidats en compétition pour l’élection « d’enfant de l’année » organisée par le Time Magazine. D’ailleurs, cette dernière distinction vient également récompenser son autre invention, « Kindly », une application et une extension de Google Chrome permettant de lutter contre le cyberharcèlement. « Vous tapez des mots ou des phrases et cette technologie est capable de détecter s’il s’agit de harcèlement et vous avez l’option de changer ce que vous écrivez ou de l’envoyer comme c’est. Cela vous donne une chance de repenser à ce que vous dites », explique Gitanjali Rao. Plusieurs travaux d’envergure qui avaient déjà permis à la jeune américaine d’intégrer le prestigieux classement « 30 under 30 » de Forbes en 2019.

 

Inspirer la jeune génération

Vêtue en une du magazine d’une blouse blanche avec plusieurs médailles autour du cou, l’adolescente est consciente de briser de nombreux clichés. « Je ne ressemble pas à l’idée qu’on se fait du scientifique, généralement, ce sont des hommes, âgés, souvent blancs. Mon but est d’inspirer d’autres jeunes à faire comme moi, leur donner un modèle », explique-t-elle à Angelina Jolie. Dans ce sens, l’adolescente a déjà écrit deux livres et organise de nombreuses conférences et ateliers pour promouvoir la science auprès de la jeune génération. « J’ai récemment atteint mon but de 30 000 étudiants formés, c’est super excitant. C’est comme si j’avais créé une communauté d’innovateurs », confie, ravie, Gitanjali Rao.

La tête déjà tournée vers le futur

Après cette récompense de taille, la jeune américaine ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. En effet, Gitanjali Rao, actuellement étudiante à la « STEM School Highlands Ranch », planche déjà sur la mise au point d’un appareil capable de détecter les parasites dans l’eau et travaille sur un produit qui aide à diagnostiquer la dépendance aux opioïdes prescrits sur ordonnance à un stade précoce. « Je suis vraiment très intéressée par la génétique », confie la jeune femme. Bien entendu, l’adolescente n’en oublie pas pour autant de s’adonner à des occupations de son âge, notamment la pâtisserie, surtout durant le confinement. « Je fais de la pâtisserie en quantité astronomique. Ce n’est pas bon mais ça cuit. C’est aussi de la science ».

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