En France, une jeune femme voilée s’est vu refuser le job de vendeuse dans un magasin Etam à cause de son foulard. L’enseigne française a présenté ses excuses.
Après la polémique Décathlon, une nouvelle affaire impliquant le voile secoue la France. A la recherche d’un emploi, Oumaïma, jeune femme voilée, affirme avoir été rejetée à cause de son hijab.
«Je partage avec vous une situation que j’ai vécue pour vous montrer comment c’est difficile de vivre, étudier et travailler en France avec le hijab», souligne la jeune femme dans une vidéo qu’elle a partagée sur les réseaux sociaux.
Oumaïma explique s’être rendue dans un magasin Etam de la ville de Montpellier pour le poste de vendeuse. Lorsque la responsable la reçoit, elle refuse catégoriquement son CV en raison de son foulard.
«Non mais vous n’êtes pas sérieuse! Vous êtes voilée et vous me demandez un travail? Vous ne vous présentez pas comme ça devant mon magasin! Désolée mais moi je n’accepte pas les voilées», lui aurait lancé la responsable du magasin.
Choquée, la jeune femme avoir eu «les larmes aux yeux» et avoir voulu «gifler» la dame qui a tenu ces propos à son égard mais qu’elle s’en est abstenue car elle se sentait «bloquée». Elle se contentera de raconter sa mésaventure dans une vidéo rapidement devenue virale, suscitant de vives réactions sur la toile.
Salam ou aleykoum a toute le ? Je partage avc vous une situation que j’ai vécu pour vous montrer commente c’est difficile vivre en ?? avec le Hijab. Je vous ?? de partager car j’ai besoin de trouver les filles qui ont été dans le magasin pour pouvoir porter plainte #BoyCottEtam pic.twitter.com/7CLyT9FdI8
— oumaima (@umeym_) 12 mars 2019
Pour sa part, la marque de vêtements a fini par présenter ses excuses à la jeune voilée et affirme «comprendre l’émotion» d’Oumaïma.
«Je suis Cédric. Je viens de prendre connaissance de ce qui s’est passé dans notre magasin. Sachez que chez Etam, nous comprenons votre émotion et sommes désolés de ce qui s’est passé. C’est effectivement contraire à nos valeurs», a répondu quelques heures plus tard le directeur général d’Etam.
Bonjour,
Je suis Cédric, le directeur général d’Etam. Je viens de prendre connaissance de ce qui s’est passé dans notre magasin. Sachez que chez Etam, nous comprenons votre émotion et sommes désolés de ce qui s’est passé. C’est effectivement contraire à nos valeurs.— Etam Officiel (@etam_france) 12 mars 2019