Les nineties à Casablanca, c’est tout un poème pour celles et ceux qui ont passé leur scolarité au Lycée Lyautey. Un endroit catalogué « pour enfants de privilégiés », pétri de codes qui n’avaient de sens que dans l’enceinte des murs du lycée. Florilège en 25 flash back…
Les années 90 à Casablanca : Les 25 choses que seules les filles du Lycée Lyautey connaissent
Les nineties à Casablanca, c’est tout un poème pour celles et ceux qui ont passé leur scolarité au Lycée Lyautey. Un endroit catalogué « pour enfants de privilégiés », pétri de codes qui n’avaient de sens que dans l’enceinte des murs du lycée. Florilège en 25 flash back…
- Entre deux heures de cours, une fois passée au Lycée, tu filais sans hésiter au Niagara, le Niag’ pour les intimes. Un refuge obscur où tu pouvais fumer comme une femme que tu n’étais pas, boire ton ness-ness comme le mec de la table d’à côté ou manger un toast au fromage même si tu venais de sortir de table (parce que ça ne coûtait que 5 dhs).
- Pour les gens plus cool et moins friqués, il y avait le Goulougoulou et le Quick.
- Au Quick, il fallait choisir entre 5 dhs pour le café ou 5 dhs la partie de billard. Les deux quand on était en veine.
- Une fois atterrie au Lyautey, tu as vite compris qu’il fallait choisir un clan : le clan des Weston, le clan du Cafc, le clan des 1ères de la classe ou le clan des gens trop cools qui fumaient des pétards et qui s’en foutaient des marques.
- A l’époque, tu étais cataloguée, outre ton look, en fonction de la marque de ta trousse et de ton sac. La trousse Chevignon c’était la grande classe…
- Tu ne jurais alors que par les Jeans Levi’s et les Van’s.
- Tu ne disais pas l’ancienne medina de Casa, ni Casa port, tu disais « derrière les planches». Un endroit incroyable où tu pouvais trouver toutes les marques imaginables à prix de folie. A l’époque, la contrefaçon, on s’en fichait un peu…
- Tu guettais avec impatience l’heure de la perm’ pour pouvoir passer une heure, voire deux, avec le super beau mec de 3ème qui était tellement rebelle.
- On se moquait du pion et de son français très approximatif.
- Grand motif de frime pour certaines : le chauffeur qui t’attendait à la porte D pour t’emmener à la porte H, parce que tu n’avais pas envie de marcher…
- Tu t’es sentie grandir d’un coup quand tu es passée du collège au Lycée et que tu as enfin pu accéder au saint des saints, le SAS. Cet endroit incroyable qui se résumait en fait à quelques dizaines de mètres carrés de bitume grillagé mais où tu pouvais fumer comme une grande.
- Tu as pleuré quand Kurt Cobain est mort, même si tu ne savais pas qui c’était. Une fois que tu as su, tu t’es mise à écouter Nirvana et à porter un T-shirt à son effigie.
- L’argent de poche, chacun le dépensait à sa manière : chez moulGouffa ou à la buvette.
- Tu ne faisais jamais, jamais, jamais, à moins d’y être contrainte et forcée, le tour du lycée à pied. Remonter la rue de la porte S à la porte H relevait d’un acte de bravoure ou d’inconscience. Ceux qui se sont fait voler leurs baskets ou leurs chaussettes s’en souviennent encore… Au bancs des accusés, les élèves des lycées avoisinants. Un ennemi invisible, armé et redoutable…
- Tu avais l’impression qu’aller au lycée c’était comme entrer dans une zone de guerre où les conflits pouvaient éclater à tout moment, entre Maïmonide, Lyautey et les lycées publics. C’était tellement excitant…
- Comme tous tes camarades, tu attendais avec impatience les jours de grève, quand tu osais braver tes profs en quittant le cours pour aller revendiquer tes droits. « Solidarité » criais-tu le point levé sans vraiment savoir ce que cela voulait dire et ce que tu faisais vraiment là. Tu ratais les cours, tu en avais le droit et ça te suffisait.
- Pour toi, les gens de Beaulieu étaient catalogués loosers ou cas sociaux.
- Tu connaissais par cœur l’emploi du temps de ton crush et tu faisais en sorte de te retrouver au bon endroit, au bon moment.
- Tu as assisté à la venue des 2 be 3 au Lycée et tu te souviens encore quand ils ont été hués et qu’ils ont littéralement pris leurs jambes à leur cou.
- Pour appeler les gens, ça se limitait à deux mots : « fils » pour tes copains et « chef » pour les autres.
- IL y avait celles qui avaient le droit de sortit le soir et qui allaient en boîte à 14 ans. The boîte, c’était La Notte.
- Tu te souviens encore de l’ouverture du 1er Mac DO ! Un évènement majeur dans le Casablanca des nineties.
- Pour aller au cinéma, avant ou après le Mac DO, tu allais au Dawliz. On y accrochait les photos des scènes principales des films à l’affiche. L’ancêtre des teasers.
- Quand tu sortais au resto avec tes parents, tu allais au Cabestan tenu par Mme Viot, à Ma Bretagne qui était un endroit hyper hype ou au centre 2000 à côté de la gare.
- Pour les filles qui aimaient la danse, il y avait une école : celle de Zinoun