A la suite de la mort d’une domestique philippine samedi dernier, l’instance de solidarité avec les immigrés asiatiques (ISIA) a poussé un cri de détresse afin de sauver les domestiques asiatiques de leurs conditions de travail catastrophiques.
Samedi 22 juin, une domestique philippine, âgée de 40 ans, est décédée après être tombée du troisième étage d’un immeuble du quartier Bourgogne de Casablanca. Un décès suspect qui a poussé l’Instance de solidarité avec les immigrés asiatiques à réagir. L’Instance qui s’est constituée partie civile dans cette affaire, a appelé à l’ouverture d’une enquête afin de connaître au plus vite les raisons derrière le décès de la Philippine, cite le quotidien Al Ahdath daté du vendredi 28 juin.
Hayat Baraho, présidente de l’Instance de solidarité avec les immigrés asiatique, a appelé à « plus de transparence dans l’enquête » rappelant que la situation des domestiques asiatiques au Maroc est catastrophique, ces derniers travaillant dans des conditions inhumaines proches de l’esclavagisme.
Hayat Baraho ajoute que ces domestiques viennent au Maroc grâce à des agences de recrutement illégales qui les font travailler avec de faux contrats. Leurs employeurs vont même jusqu’à leur confisquer leur passeport pour les empêcher de s’enfuir.
Al Ahdath précise par ailleurs que les résultats préliminaires de l’enquête ont permis de révéler que la victime a eu une dispute avec son employeuse et a tenté de quitter l’appartement par la fenêtre à l’aide d’une corde en tissu, ce qui a entraîné sa chute. Elle est décédée alors qu’elle était en route vers l’hôpital pour subir les soins nécessaires.