23 Néerlandais nés d’une fécondation in vitro, soupçonnent l’ancien directeur de la clinique d’être leur géniteur. Les requérants ont lancé une procédure en référé réclamant un test ADN.
Parents et enfants accusent ce médecin spécialiste décédé début avril d’avoir lui-même donné son sperme au lieu du donneur choisi à la banque de sperme.
Jan Karbaat, ancien directeur de cette clinique située près de Rotterdam (ouest), aurait lui-même affirmé être le père biologique de 60 enfants nés de fécondation in vitro (FIV).
Les 23 requérants, nés à partir des années 80, ont demandé vendredi qu’un échantillon ADN du médecin soit prélevé afin de pouvoir le comparer avec le leur.
«C’est une question d’identité, cela aide quelqu’un à former sa personnalité», a déclaré l’avocat des familles Tim Bueters devant le tribunal civil de Rotterdam. «C’est un droit fondamental de savoir d’où l’on vient.»
«Pionnier dans le domaine de la fertilisation», le médecin a écrit dans son testament qu’aucun échantillon ADN ne pouvait être prélevé après sa mort, a-t-elle ajouté, ce qu’il avait déjà refusé de son vivant.
Mais des objets ont été saisis au domicile de M. Karbaat par un huissier et la police le 2 mai sur décision de justice à la demande des familles.
La juge Petra de Bruin doit rendre son jugement le 2 juin.
Fermé en 2009 pour irrégularités administratives, le centre médical, suite à de nombreuses plaintes, fait l’objet de deux enquêtes de l’inspection de la santé publique, a précisé M. Bueters.
Karbaat aurait truqué les données, dépistages et descriptions des donneurs de sperme et dépassé le nombre maximum convenu de six enfants par donneur.