Le fabuleux destin de Hamza Bensouda, découvert dans un carton à la naissance (VIDÉO)

Hamza Bensouda émeut par son courage et son dévouement aux enfants de Tazzanine. Actuellement étudiant à Science Po, le jeune homme n’a pas hésité à raconter fièrement son histoire à une trentaine d’étudiants au workshop de Leïla Ghandi, afin de les inciter à aider les enfants de l’association. Aujourd’hui, il livre son histoire.

Publiée sur le compte officiel de Leïla Ghandi, la vidéo du speech de Hamza Bensouda à Science Po a vite fait le buzz. Hamza nous confie que c’est  » la première fois qu’il parle de son histoire explicitement et avec autant d’émotion ».

 

 

Derrière ce discours, se cache un dévouement à la cause des enfants abandonnés en général, et des enfants de Tazzanine en particulier. « J’ai eu de la chance, j’ai été adopté alors que j’avais une année seulement. De nombreux enfants n’ont pas eu cette chance là. Et l’association ne peut pas s’occuper de tout le monde » nous déclare-t-il, très ému.

 

Et de poursuivre: « Il y a des femmes qui, des semaines plus tard, rendent le bébé qu’elles ont adopté. Et c’est affreux, parce que c’est comme si on était abandonné deux fois ».

Hamza aide aujourd’hui l’association Tazzanine, en collectant des fonds pour cette dernière.

 

L’adoption au Maroc, un calvaire

 

Du haut de ses 18 ans, Hamza est conscient de la difficulté du processus d’adoption au Maroc. « Entre les procédures judiciaires très compliquées, et les critiques et l’incompréhension de la société marocaine, il n’est pas du tout facile de mener une vie normale, sauf si le couple est soudé et si l’enfant adopté est alerté de son adoption dès son plus jeune âge », estime Hamza qui nous confie avoir été sujet de plusieurs moqueries et critiques.

 

« De nombreuses personnes me demandaient si mon adoption ne représentait pas un poids pour mes parents. Comme si c’était dur de supporter et d’aimer un enfant adopté », s’exclame-t-il.

 

Aujourd’hui, Hamza a un seul espoir: voir la société marocaine plus clémente et plus solidaire avec les enfants abandonnés.

 

« Certains parents marocains devraient arrêter de mépriser ces enfants, juste parce qu’ils ont eu moins de chance que les leurs… Ce ne sont pas des moins que rien, mais juste des anges qui flânent dans les rues en attendant d’être adoptés et aimés », lance-t-il, rongé par l’émotion.