Après avoir réagi dans une tribune au texte signé par cent femmes demandant « la liberté d’être importunée », l’auteure franco-marocaine Leila Slimani est revenue sur le mouvement #balancetonporc et à la libération de la parole des femmes face aux cas d’agressions et de harcèlement sexuel. Invitée sur le plateau de France 5, ce dimanche 14 janvier, le prix Goncourt 2016, a indiqué « Je ne veux pas une guerre des genres. Moi je veux qu’on vive ensemble », avant de poursuivre : « Moi, je veux qu’on s’aime, je veux qu’on s’aime à la folie, mais à égalité. Dans le respect mutuel et dans le respect de la dignité de chacun. »
Celle qui considère qu’on « ne naît pas porc mais qu’on le devient » estime que l’on peut encore changer les choses, « On peut changer le monde dans lequel nos enfants vont vivre. Une fois qu’on aura évacué la prédation et la violence des relations sexuelles, on ne va pas assécher le désir, ni vivre dans un monde plus puritain. On va s’aimer encore mieux, faire encore mieux l’amour et vivre encore plus heureux de vivre ensemble. Donc je pense qu’il faut lutter contre cette violence pour être encore mieux les uns avec les autres. » a indiqué la romancière et journaliste comme pour contrer les arguments de la tribune initiée par Catherine Deneuve publiée sur le Monde.
L’égalité homme-femme, clé de voute du respect de la femme
Depuis que la parole des femmes s’est libérée notamment avec l’affaire Weinstein, Leila Slimani s’est lancée dans un plaidoyer pour l’égalité homme-femme. « « Nous les femmes, nous travaillons, nous nous battons, nous sommes soumises aux mêmes pressions que les hommes, nous sommes soumises aux mêmes devoirs que les hommes, nous payons des impôts, nous élevons nos enfants. Mais on s’est rendu compte, collectivement […] que nous n’avons pas les mêmes salaires, que nous n’avons pas les mêmes considérations et que dans une grande partie du monde, nous n’avons pas les mêmes droits » a-t-elle indiqué avant de poursuivre : « Nous sommes beaucoup plus victimes de précarité, nous sommes plus victimes de violence. Nous voulons simplement réclamer notre juste part du monde. Nous voulons pouvoir vivre dehors, en sécurité et dans la plus grande dignité « Nous sommes beaucoup plus victimes de précarité, nous sommes plus victimes de violence. Nous voulons simplement réclamer notre juste part du monde. Nous voulons pouvoir vivre dehors, en sécurité et dans la plus grande dignité (…) ».
On espère que son vœu sera exaucé !