Au cours des deux dernières décennies, le Maroc a réalisé des progrès significatifs dans la promotion des droits des femmes et l’amélioration de leur statut économique et social, ainsi qu’aux niveaux des libertés individuelles et des droits civils et politiques. C’est ce qu’a indiqué, Bassima Hakkaoui, ministre de la Famille, de la Solidarité, de l’Égalité et du Développement social, ce mercredi 25 avril à Rabat.
Mme Hakkaoui a souligné que le climat des droits de l’Homme qui prévaut au Maroc est marqué par une large réforme législative privilégiant les femmes et leur autonomisation lors de son intervention à l’occasion de la réunion des femmes parlementaires de l’Association des sénats, choura et des conseils équivalents d’Afrique et du monde arabe, tenue sous le thème « Le rôle de la femme dans le renforcement du développement économique et la réalisation du développement durable« . Une réunion qui s’est tenue dans le cadre du forum parlementaire économique afro-arabe.
Mme Hakkaoui a précisé que le Code de la famille a consacré le principe de l’égalité entre les hommes et les femmes, relevant que la mère marocaine transmet sa nationalité à ses enfants sans aucune condition, qu’ils soient de père marocain ou étranger.
Elle a souligné que la Constitution marocaine de 2011, a permis l’institutionnalisation de plusieurs normes qui contribueraient à la dislocation culturelle favorable à l’autonomisation « de plein droit » des femmes marocaines, ajoutant qu’à l’avant-garde de ces institutions, figure l’Autorité pour la parité et la lutte contre toutes les formes de discrimination.
Elle a ajouté que depuis l’adoption des Objectifs du Millénaire pour le développement en 2000, et dans le cadre d’orientations pour construire une vision de l’agenda du développement durable en 2030, le Royaume ne cesse de mettre en œuvre ses obligations internationales relatives à la promotion et à la consécration des droits de l’Homme en général, et la promotion de la condition de la femme marocaine et de renforcement de ses droits en particulier, suivant une volonté politique ferme garantissant l’égalité des sexes, l’égalité des chances entre tous les citoyens et la réalisation de la justice sociale qui constitue un levier pour le développement durable.
Pour sa part, la représentante de l’ONU-Femmes pour le Maghreb, Leila Rhiwi a indiqué que la participation des femmes à l’économie locale, à la gestion des foyers et leur participation politique et publique contribuent indéniablement à l’atteinte de la sécurité alimentaire, à la création de richesses et de revenus et à l’amélioration des conditions de vie de la communauté et du bien-être collectif.
« Il existe 330 millions de femmes et de filles vivant avec moins de 1,90 dollar US par jour, soit 4,4 millions de plus que les hommes et dans près de deux tiers des pays, l’insécurité alimentaire touche plus les femmes que les hommes« , a dit la responsable onusienne, relevant que les lois discriminatoires et les lacunes dans la protection juridique encouragent le travail non rémunéré et cloisonnent les femmes dans des emplois précaires ou informels.
« Ce n’est qu’en garantissant les droits des femmes et des filles que nous parviendrons à assurer la justice et l’inclusion, à développer des économies qui bénéficient à toutes et tous et à préserver l’environnement que nous partageons dans le monde« , a-t-elle fait remarquer.
De son côté, la présidente du comité des femmes parlementaires de l’Association des sénats, choura et des conseils équivalents d’Afrique et du monde arabe a appelé à l’autonomisation économique des femmes pour renforcer leur participation à l’économie et leur contribution au produit national brut et œuvrer pour éliminer toutes les formes de discrimination économique contre les femmes et réduire le déséquilibre dans les relations de pouvoir.
Organisé les 25 et 26 avril par la Chambre des conseillers, sous le thème « Pour la construction d’un modèle complémentaire de coopération régionale« , ce forum s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme d’action de l’Association des sénats, choura et des conseils équivalents d’Afrique et du monde arabe, qui a été approuvé lors de sa 10è conférence, tenue les 20 et 21 septembre dernier au Maroc, et portant sur les questions de l’économie, de l’investissement, du développement et de la paix.
Il s’assigne pour objectif d’enrichir le débat parlementaire afro-arabe autour des questions stratégiques et prioritaires pour les deux régions, notamment la sécurité alimentaire, le développement durable et la mise en place d’une diplomatie parlementaire économique visant à explorer les moyens de promouvoir la coopération économique afro-arabe, selon une stratégie de développement participative intégrée, basée sur le renforcement du tissu économique et commercial et des liens humains.
Cet événement est axé sur trois thématiques à savoir « La sécurité alimentaire en Afrique et dans le monde arabe », « Vers des partenariats économiques pour relever les défis de développement dans les pays africains et arabes » et « Les partenariats arabo-africains: pour une croissance globale et inclusive ».