Le harcèlement se définit comme une violence répétée qui peut être verbale, physique ou psychologique. Elle est le fait d’un ou de plusieurs élèves à l’encontre d’une victime qui ne peut se défendre.
Lorsqu’un enfant est insulté, menacé, battu, bousculé ou reçoit des messages injurieux à répétition, on parle de harcèlement. Le harcèlement existe également à travers Internet et les nouvelles technologies de l’information et de la communication (réseaux sociaux, smartphones, forums, chats, jeux interactifs, etc.). Il peut alors prendre la forme d’une propagation, de manière répétitive et massive, de photos, vidéos, rumeurs ou propos malveillants à l’égard d’un autre élève. C’est ce qu’on appelle le « cyberharcèlement ».
Les 3 caractéristiques du harcèlement sont :
- La violence : c’est un rapport de force et de domination entre un ou plusieurs élèves et une ou plusieurs victimes.
- La répétitivité : il s’agit d’agressions qui se répètent régulièrement durant une longue période.
- L’isolement de la victime : la victime est souvent isolée, plus petite, faible physiquement, et dans l’incapacité de se défendre.
Le harcèlement se fonde sur le rejet de la différence et sur la stigmatisation de certaines caractéristiques, telles que :
- L’apparence physique (poids, taille, couleur ou type de cheveux).
- Le sexe, l’identité de genre (garçon jugé trop efféminé, fi lle jugée trop masculine, sexisme), orientation sexuelle ou supposée.
- Un handicap (physique, psychique ou mental).
- Un trouble de la communication qui affecte la parole (bégaiement/ bredouillement).
- L’appartenance à un groupe social ou culturel particulier.
- Des centres d’intérêts différents.
Les risques de harcèlement sont plus grands en fi n d’école primaire et au collège. Pour les adolescents, la puberté les bouscule beaucoup. Les filles sont plus précoces (à partir de 11 ans), tandis que les garçons deviennent pubères vers 13 ans. Tout cela crée des classes mouvementées. Par ailleurs, le groupe, à cet âge-là, prend encore plus le relais. Il fait autorité. Si l’on est exclu, c’est encore pire. Beaucoup d’ados cherchent des copains qui vont plus mal qu’eux pour se rassurer. Les phénomènes de harcèlement se multiplient.
Face à cela, les conséquences sont :
- Les apprentissages passent au second plan des préoccupations des ados, alors même que les parents sont particulièrement fébriles et ne savent plus comment gérer cette situation.
- L’enfant peine à travailler et va à l’école à reculons. Nombreux sont les enfants harcelés qui inventent mille et une excuses pour rester chez eux : maux de ventre, maux de tête…
- Des troubles de l’alimentation peuvent être remarqués ainsi que des troubles physiques. Dans les cas les plus graves, les jeunes harcelés peuvent souffrir d’épisodes dépressifs et de perte importante de poids.
Les solutions :
En parler avec la direction au plus vite, faire des jeux de rôles dans la classe et contacter les associations de parents d’élèves.
D’autre part, il faut encourager les enfants à ne pas laisser seul un de leurs camarades en détresse. Il ne s’agit pas là de leur demander de dénoncer le harceleur, mais au contraire, d’alerter les enseignants de la situation de la victime pour mieux l’aider.
Comme je dis souvent lors des ateliers contre le harcèlement, il y a le harceleur, la victime et les témoins. Les témoins doivent réagir en créant une chaîne de solidarité. Face à ce phénomène, il faut agir ensemble et rapidement afin d’éviter une escalade de la violence.