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« Elle m’a fait un enfant dans le dos ! »

Pour faire un bébé, il faut être deux. Or, si le désir de maternité se fait souvent pressant chez les femmes, pour un homme ça ne coule pas toujours de source. Pour sortir de cette impasse et espérer un déclic, certaines choisissent de faire un enfant toute seule, contre le gré du futur père. Trahison, abus de pouvoir ? Comment vit-il cette paternité forcée et surtout comment éviter la crise ? Quelques pistes.

Même si le couple vit en osmose, la question de la conception peut parfois poser problème. Lorsque l’un émet des réticences, alors que l’autre lui fait la pression, les tensions se déclenchent. Pourtant, fonder une famille est une décision à prendre à deux. Or, quand le désir d’enfant n’est pas réciproque, un lourd nuage plane sur la relation. Le dilemme se pose et le choix à prendre est toujours complexe. Certes, le désir d’enfanter est légitime pour une femme. Mais c’est aussi légitime pour un homme d’émettre des doutes et de ne pas vouloir encore sauter le pas. Qu’à cela ne tienne : face à l’hésitation constante de leur moitié, certaines jouent gros et le mettent devant le fait accompli. Le risque à payer ? Ça passe ou ça casse !

Women Power

Drôle de retournement de situation. A une certaine époque, les hommes prenaient la poudre d’escampette après avoir déclencher une grossesse. Aujourd’hui, voilà qu’ils sont relégués au rôle de simples géniteurs. Rien de mystérieux là-dedans ! Plus émancipées et autonomes, les femmes n’ont plus peur de rester seules, elles travaillent et peuvent assumer les charges financières liées à l’éducation d’un enfant. Faute d’un homme qui les accompagne dans leur choix, elles peuvent décider de faire un bébé sans le prévenir.

Dure, dure la trahison…

Amina et Abdou, tous deux étudiants en médecine, se sont mariés très jeunes et ont pris la décision de ne pas avoir d’enfants durant leur cursus universitaire. Mais au finale, Amina est tombée enceinte au bout de 5 ans de mariage : son désir d’enfant était tellement fort qu’elle a décidé  d’arrêter de prendre la pilule sans en aviser son époux. La relation en a pris un sale coup… Pas prêt à endosser son rôle de père et voyant tous ses projets chamboulés, Abdou a finit par la quitter.

Cet enfant il ne l’a  pas désiré et il ne pouvait pas concevoir une vie commune fondée sur le mensonge. Il s’est senti piégé voir même manipulé par sa femme. Il n’avait  plus confiance en elle, convaincu qu’elle était capable de manigancer un tas de choses à son insu. Terrassée, Amina reconnait sa part de responsabilité. Elle dit avoir été influencée par son entourage proche, sa grand-mère et ses tantes notamment. Ces dernières lui ont conseillé de tomber enceinte sans le dire à son époux, qu’elle n’avait pas à s’en inquiéter, parce qu’il finirait par accepter la grossesse tôt ou tard.

Résultat des courses : Abdou a divorcé. Remarié deux ans plus tard, échaudé par son expérience, il a pris ses précautions en enfilant un préservatif à chaque rapport. Aujourd’hui, il est papa de deux garçons désirés par leurs parents respectifs. Il a fini par pardonner le geste de son ex-femme et s’implique dans l’éducation de leur fille, assumant son rôle de père avec amour et abnégation.

 

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