Un homme de 19 ans a reconnu jeudi 27 avril devant un tribunal londonien avoir préparé une attaque à la bombe contre l’artère commerçante d’Oxford Street. Et d’avoir envisagé de s’en prendre à un concert du chanteur dans la capitale britannique.
Haroon Syed, qui vit dans l’ouest de Londres, a plaidé coupable devant le tribunal de l’Old Bailey pour «préparation d’actes terroristes» entre avril et septembre 2016. Le jeune homme de 19 ans envisageait de s’attaquer à la principale artère commerçante de la capitale, ainsi qu’à un concert de la star de la pop Elton John le 11 septembre dernier à Hyde Park, 15 ans après les attentats contre New York et Washington.
Surveillé sur Internet, Haroon Syed pensait s’adresser à un autre extrémiste, qui était en fait un agent des services de sécurité britanniques. Le juge Michael Topolski a renvoyé le prononcé de la condamnation au 8 juin afin d’avoir un rapport psychiatrique du jeune homme qui risque la perpétuité.
«Syed a reconnu avoir essayé de se procurer une mitrailleuse, des armes de poing, une veste pour attentat suicide et une bombe», a indiqué dans un communiqué la police. S’agissant de la bombe, il a émis «une demande spéciale qu’elle soit pleine de clous pour qu’il puisse la faire exploser dans un lieu bondé comme Oxford Street», a ajouté la police.
Son frère déjà condamné
En juin 2016, son frère Nadir Syed, 23 ans, a été condamné à la prison à perpétuité avec une peine de sûreté de 15 ans après avoir été reconnu coupable d’avoir préparé une décapitation le 12 novembre 2014, à l’image de ce qu’avait subi le soldat Lee Rigby en mai 2013 dans le sud de Londres.
Ce procès intervient alors que le 22 mars, à Londres, un homme a foncé dans la foule avec son véhicule sur le pont de Westminster, qui enjambe la Tamise face à Big Ben, avant de poignarder mortellement un policier devant le Parlement.
L’attaque a fait cinq morts. Son auteur, Khalid Masood, un citoyen britannique converti à l’islam, a été abattu par la police. Douze personnes ont été arrêtées dans la foulée, mais relâchées sans poursuites.