Dix mois après la sortie du film Much Loved de Nabil Ayouch, Loubna Abidar reçoit toujours autant de menaces pour sa vie au Maroc. Elle s’est réfugiée en France où elle a été nommée aux César dans la catégorie de la meilleure actrice. Une situation et une nouvelle vie qu’elle raconte au magazine français l’Obs.
Une situation irrégulière en France
Loubna rêve de vivre en France et d’évoluer professionnellement dans son nouveau pays d’accueil, mais elle rencontre quelques problèmes administratifs de taille. «Je veux vivre ici. Mon problème, c’est que mon visa touristique a expiré. Aujourd’hui, je suis en situation illégale en France. Je n’ai pas de papiers. La procédure normale m’impose de me rendre au Maroc pour y faire une demande de visa long séjour. Mais si je retourne là-bas, je crains qu’on ne me laisse plus repartir», explique l’actrice au journaliste. Elle revient dans cette interview, sur les menaces de morts et les attaques qu’elle a subit. Elle parle d’une chanteuse marocaine qui l’aurait menacé sur les réseaux sociaux, une chanteuse dont elle préfère taire le nom, selon ses dires. «J’ai été agressée dès ma première sortie à visage découvert. Le lendemain, une chanteuse marocaine dont je tairai le nom a écrit sur son Facebook: «Dommage, j’aurais préféré qu’elle meure. Je rêve de la coincer dans une ruelle et de lâcher trois pitbulls qui la dévoreraient jusqu’aux os.» En réaction, ses fans ont rivalisé d’appels à la violence qu’ils ont postés sur sa page : «Si on la trouve, on la viole pour toi» ; «On lui coupe la tête». Elle explique à l’Obs ne pas vouloir porter plainte contre cette personne, estimant que c’est une perte de temps.