Tout est bien qui finit bien pour Rania Youssef. Des avocats ont indiqué mercredi avoir retiré leurs plaintes contre une actrice égyptienne, accusée notamment « d’incitation à la débauche » pour avoir porté une robe transparente lors de la cérémonie de clôture du festival international du film du Caire la semaine dernière.
La presse égyptienne, puis étrangère, ainsi que les réseaux sociaux, avaient largement relayé cette affaire autour de la tenue portée par Rania Youssef, actrice de 45 ans.
« Nous avons retiré (mercredi) matin la plainte que nous avions déposée contre Rania Youssef« , a déclaré à l’AFP l’avocat Amr Abdel Salam, précisant que l’audience « fixée au 12 janvier pour l’examen de cette affaire » avait été « annulée« .
L’avocat Samir Sabri, connu pour ses actions contre les célébrités, a également confirmé à l’AFP « avoir retiré » une plainte distincte.
Interrogés sur la raison de leur revirement, les deux avocats ont évoqué les excuses publiques de l’actrice.
Dans un tweet mercredi, l’actrice a toutefois affirmé que « l’enquête se poursuivait », sans toutefois fournir d’autres précisions.
Dans la foulée du tollé médiatique, l’actrice avait affirmé sur Twitter avoir « probablement fait un mauvais calcul » assurant qu’elle « ne pensait pas que (la robe) déclencherait autant de colère ».
Invitée lundi de l’émission du célèbre présentateur Amr Adib, Rania Youssef a également expliqué que « la doublure (de la robe) avait remontée ».
M. Adib, réputé très proche du régime, a lui pointé du doigt le rôle de la presse, et surtout des médias étrangers, dans la polémique soulevée par cette affaire.
« Le traitement par les médias internationaux de l’incident concernant l’actrice Rania Youssef (…) a exagéré certaines pratiques négatives relatives aux libertés individuelles en Egypte« , a fustigé l’Organisme général de l’information (SIS, en anglais).
L’Egypte est coutumière de ce genre de scandales de mœurs impliquant généralement des chanteuses ou des actrices. Les plus célèbres, telle que Rania Youssef, se sortent généralement d’affaire.
D’autres, comme les chanteuses peu connues Shyma et Leila Amer, ont été respectivement condamnées en début d’année à un an et deux ans d’emprisonnement pour des clips vidéo jugés sexuellement connotés.