Imane: Comment es-tu devenu humoriste ?
Waly Dia: A la base, j’étais danseur, j’ai eu un contact avec la scène très tôt vers mes 13-14 ans. J’ai tout de suite gouté cet échange avec le public, et je me suis rendu compte que la sensation que j’aimais le plus provoqué c’est le rire. J’ai évolué dans ce sens.
Imane: Comment décrirais-tu ton univers humoristique ?
Waly Dia: Ma mission en tant qu’humoriste c’est de dédramatiser toutes les tensions que l’on peut avoir dans notre quotidien: les tensions raciales, sociales, économiques… Surtout en ce moment où j’ai l’impression qu’on est très tendu (rires). Si vous avez envie de prendre du recul sur tout ça, en parler sereinement et collectivement, vous êtes les bienvenus à mon spectacle!
Imane: A quoi dois-tu ta réussite?
Waly Dia: Laurent Ruquier et Jamel Debbouze sont un peu mes deux papas du spectacle, Ruquier c’est plus ma maman (rires). Ce sont deux grands Messieurs qui m’ont beaucoup aidé, puis j’ai travaillé dur pour satisfaire le public, c’est la seule règle dans le métier. Je dois aussi cette réussite aux gens qui ont choisi de me soutenir.
Imane: C’est ta 3e année au Marrakech du rire, toujours cette même passion?
Waly Dia: C’est toujours la même passion, toujours la même énergie sur scène! Marrakech c’est la coupe du monde des humoristes, je ne vois pas de festival francophone aussi grand que celui-ci.
Imane: Premier one man show à Marrakech, quel effet ça fait?
Waly Dia: Oui, ça y est! J’ai attendu très longtemps de pouvoir jouer mon spectacle en solo au Maroc. Je me suis éclaté! J’ai joué à peu près deux heures alors que mon spectacle dure 1h20 d’habitude. Il y avait un tel accueil, on a créé un tel lien avec le public que je n’avais pas envie de le rompre. Mais bon, je me suis dis au bout de 2 heures, ils doivent en avoir marre (rires).
Imane: Des projets cinématographiques en cours?
Waly Dia: Oui ! Il y a un film qui s’appelle « Tel père, tel fils » qui sortira fin 2016 et une série pour M6 qui s’appelle Commissariat Centrale prévue à la rentrée.