Sarah: Vous êtes ici dans le cadre d’un événement mode, le Casa Fashion Show. Quelle place la mode tient-elle dans votre vie ?
Slimane: J’ai toujours été attiré par la mode. Au même titre que la musique, c’est une belle forme d’expression. Dans le métier que je fais, avoir une image est devenu quelque chose de primordial, afin de se différencier et de se donner une identité visuelle. Aujourd’hui, j’ai la chance de m’exprimer encore plus qu’avant et je rencontre plein de créateurs, de stylistes et j’aime beaucoup ça…
Sarah: Comment définissez-vous votre style ?
Slimane: C’est un mix entre Léon et le Capitaine Cousteau (rires). C’est rare que je porte des couleurs très vives. Je m’habille souvent en noir, gris ou bleu.
Sarah: Est-il en accord avec ce que vous chantez ?
Slimane: Il est en accord avec qui je suis. Que ce soit sur scène ou dans la vie, c’est important de se sentir bien, de se sentir soi. Même si je n’adhère pas forcément à tous les codes, je choisis avant tout ce que je fais pour me sentir en harmonie avec moi-même. Avant, je n’avais pas conscience d’avoir cette identité visuelle plutôt forte. Mais depuis The Voice, on a tellement mis le doigt dessus que j’en ai pris conscience. Mon style n’a pas changé, il s’est affirmé. Je me permets un peu plus de choses qu’avant, c’est vrai, mais l’inspiration reste la même.
Sarah: Quelles sont tes inspirations ?
Slimane: Je suis un vrai banlieusard et en même temps je suis très parisien. J’aime Paris la nuit. Je suis vraiment inspiré par cette ville où la mode est partout.
Sarah: Dans vos chansons, vous parlez de votre mère, de votre chérie, de votre ex… Quelle est la place des femmes dans votre vie ?
Slimane: Comme pour tous les hommes sur terre, elle a la place la plus importante. La femme c’est la mère, c’est la sœur, c’est la mère de ses enfants aussi. En tout cas, je l’espère, de mes futurs enfants… C’est un pilier. Généralement, les femmes qui m’entourent sont des femmes fortes. J’aime cette image de la femme qui peut tenir un foyer. Mais pas dans le sens où elle fait le ménage ou à manger ! Non, tenir un foyer avec l’amour et les valeurs, avec tout ce qu’une femme peut offrir. Je trouve que la femme est souvent plus généreuse que l’homme.
Sarah: Etes-vous un cœur à prendre ?
Slimane: Oui je suis célibataire.
Sarah: Comment le prendre ?
Slimane: (Rires) Si j’avais la réponse, je l’aurais donnée à plein de gens. Je ne sais pas vraiment… Ce qui me touche chez une femme, ce sont les valeurs familiales et surtout un petit grain de folie !
Sarah: «On arrive !», est le nom de la tournée prévue début 2017… Comptez-vous aussi faire un passage par le Maghreb ?
Slimane: J’ai été en Tunisie, en Algérie et au Maroc récemment. Avant cela, je ne me rendais pas compte que The Voice avait un grand public maghrébin et je pensais que personne ne me connaissait. Je suis très attaché à ces pays-là, et j’espère pouvoir venir bientôt. Pas pendant cette tournée, mais j’aimerais vraiment venir chanter et aller à la rencontre des gens.
Sarah: Êtes-vous en paix ?
Slimane: Ah c’est une bonne question ça ! Non, j’espère ne jamais l’être sinon j’arrêterai d’écrire. Mais je suis bien.
Sarah: « A bout de rêves » ? Quels sont-ils ?
Slimane: Jamais, jamais à bout de rêves ! J’en ai plein et j’espère que ça continuera. J’ai aussi des rêves très clichés… J’aimerais acheter une maison à mes parents. J’aimerais continuer de faire de la musique toute ma vie. En ce moment, je découvre le monde du cinéma et je suis tenté de me jeter à l’eau. Sinon, j’ai très envie d’avoir des enfants. Voilà, j’ai plein de rêves !
Sarah: A votre avis, que manque-t-il à l’humanité pour aller mieux ?
Slimane: Une maman qui l’aime.
Sarah: Pourquoi le bonnet ?
Slimane: Au départ, pour l’effet de mode justement. Par la suite, j’ai trouvé plein d’explications un peu mystiques à ce bonnet (rires). J’ai l’impression qu’il me porte chance. Et j’ai appris tout récemment que mon grand-père en portait un tout le temps. C’est un homme que je n’ai pas du tout connu donc je ne le savais pas. C’est ma tante qui m’a sorti des vieilles photos pour me le prouver. Et il le mettait comme moi en plus ! Pour résumer, pourquoi le bonnet ? Parce que je me sens bien avec, tout simplement.