Dans un environnement aussi complexe que celui du travail, savoir réagir face à nos émotions peut nous éviter bien des écueils. Si cette aptitude n’est pas donnée à tout le monde, il existe des moyens de dépressuriser les choses. Le point avec Kawtar El Baz Mahlaoui, Master exécutive et Team coach.
Colère, tristesse, joie, peur, dégoût (…) les émotions sont multiples et peuvent se combiner entre elles suivant les cas de figure. Exprimant notre ressenti face à des situations non désirées, elles indiquent également un besoin à satisfaire, d’où l’importance de les écouter. « Toutes les émotions ont un impact positif car elles nous mettent sur le chemin du changement » affirme Kawtar El Baz Mahlaoui.
Les comportements des collègues, les décisions de la hiérarchie, le stress, le poids des tâches (réel ou pressenti comme tel) sont autant de catalyseurs émotionnels auxquels nous sommes exposé (es). Une mauvaise chose ? Du tout ! Chaque configuration donnée apporte son lot d’émotions et chaque émotion renferme un message de changement favorable. « Lorsque l’on a peur au bureau, les raisons peuvent être multiples (a-t-on les compétences requises ? Sommes-nous à la hauteur d’un challenge ? ). Le décryptage du malaise peut ici nous conduire à chercher la compétence en question ou nous aider à relativiser, afin de rectifier le tir. Idem pour la colère. L’irritation est là pour tirer la sonnette d’alarme devant un comportement jugé inadéquat » élabore la coach.
Se reprendre en main et repartir du bon pied !
En premier lieu ne pas refouler le sentiment qui tente de se frayer un chemin. Une fois que l’on a mis le doigt sur ce qui dérange, l’étape suivante consiste à y remédier. « C’est ce qui nous permet de reprendre le dessus. Après avoir éprouvé de la colère à l’encontre d’un collaborateur, l’une des solutions pourrait être de prendre cette personne à part, d’ouvrir le dialogue avec elle et de la laisser elle aussi expliquer ses états d’âme. Cela va favoriser la communication et recréer un environnement de confiance en vue d’une relation saine et productive ».
Pareil pour les éléments qui nous causent de la tristesse au bureau (mésentente, impression de ne pas avoir son mot à dire, d’être mis à l’écart, objectif non atteint, culpabilité…). Contrairement aux apparences, le chagrin éprouvé ici, n’est ni une fin en soi, ni une fatalité. « Avec la tristesse vient enfin le courage de changer la donne, de prendre des initiatives. Elle marque la clôture d’un chapitre et le début d’un autre » rappelle Kawtar El Baz Mahlaoui.
Cette émotion offre l’occasion d’opérer les améliorations indispensables au bien-être professionnel mais aussi de remettre les pendules à l’heure. L’ambiance est devenue suffocante au sein de l’équipe ? Les options sont ouvertes : S’affirmer, reprendre son espace, redéfinir ses limites, échanger avec les personnes concernées, se remettre en question, trouver la voie d’une reconversion professionnelle ou d’environnement. Rien n’est irrévocable et tout finit par se remettre en place au bout du compte…