Au Maroc, un enfant sur quatre âgé entre 6 mois et 12 ans présente une carence en fer et un sur trois souffre d’une carence en vitamine D. Des chiffres quelque peu affolants au vu des dangers sur la santé que ces problèmes nutritionnels impliquent. Quels sont les risques et comment y remédier ? On fait le point.
Selon les dernières enquêtes et études menées par le Ministère de la Santé, les troubles nutritionnels constituent toujours un problème de santé publique au Maroc, en dépit des progrès notables dans la lutte contre la malnutrition et plus particulièrement chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes en âge de procréer. Les causes ? Un manque d’informations chez les parents et une faible sensibilisation concernant les dangers que ces carences impliquent. Pour y remédier, le Ministère de la Santé tente de mettre en place plusieurs solutions, notamment la fortification des aliments de base, appuyé par de grandes entreprises opérant dans le secteur agroalimentaire comme Danone. Si les carences nutritionnelles sont nombreuses auprès de la population marocaine, les carences en fer et en vitamine D chez les enfants âgés de 6 mois à 12 ans sont les plus alarmantes et font office de priorité.
Les dangers d’une carence en micronutriments
Le fer intervient dans le développement du quotient intellectuel des enfants. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la carence en fer (anémie) a un lien direct avec les mauvais résultats scolaires et le retard mental des enfants. Un manque de fer amenuise donc les chances de succès des enfants dans la vie et a des conséquences sociales et économiques graves sur la vie des personnes concernées, la société et le pays. La vitamine D, quant à elle, est associée au calcium. Elle intervient dans la croissance physique des enfants en les aidant à développer un capital osseux solide tout en renforçant leurs défenses immunitaires. Pour l’OMS, la carence en vitamine D est une cause directe du rachitisme et est associée à des infections respiratoires comme la pneumonie, la tuberculose et la bronchiolite.
Quels sont les symptômes à surveiller ?
Par définition, le fer est le minéral qui forme l’hémoglobine, laquelle transporte l’oxygène vers toutes les parties du corps. Lorsque l’enfant accuse un manque de fer, il développe une forme d’anémie. Cela signifie que l’organisme reçoit moins d’oxygène, entraînant une sensation de faiblesse et d’irritabilité. L’enfant est alors plus rapidement fatigué et essoufflé, il a la peau pâle et peut souffrir d’un manque d’appétit et d’étourdissements. Une carence en vitamine D se caractérise quant à elle par des douleurs osseuses, de l’irritabilité, des crampes musculaires et un retard de croissance ou des malformations squelettiques, un rachitisme et, dans de rares cas, des spasmes pouvant provoquer des convulsions hypocalcémiques.
Comment y remédier ?
Pour contrer ces différentes carences, plusieurs choix s’offrent à nous. Tout d’abord, privilégier les aliments riches en micronutriments. Les viandes rouges, les volailles, et les produits de la mer sont réputés pour contenir une importante quantité de fer. Pour faire le plein de vitamine D, il est conseillé de s’exposer régulièrement au soleil et de consommer de l’huile de foie de morue, du hareng fumé, du saumon, des sardines ou encore du maquereau. Cependant, il est souvent difficile pour les parents de faire aimer et consommer ce type d’aliments à leurs enfants. C’est en cela que le Programme national de nutrition (PNN) a adopté le Programme de prévention et de lutte contre les carences en micronutriments afin de prévenir les troubles nutritionnels et les maladies liées à la nutrition. Ce programme est axé sur deux composantes essentielles déployées à l’échelle nationale pour pallier cette problématique auprès de l’ensemble de la population marocaine :
- La supplémentation médicamenteuse
La supplémentation médicamenteuse consiste à administrer les doses nécessaires en micronutriments (vitamines, sels minéraux) sous forme médicamenteuse à une population vulnérable selon le Calendrier National de Supplémentation. Cette supplémentation a soit un caractère préventif et intéresse les enfants de moins de deux ans et les femmes enceintes et allaitantes, soit un caractère curatif et intéresse les cas d’anémie par carence en fer notamment. Cette supplémentation est dispensée au niveau de tous les établissements de soins de santé primaire (ESSP) à l’échelle nationale.
- La fortification des aliments de base
L’enrichissement des aliments, aussi appelé fortification alimentaire, désigne l’adjonction de micronutriments aux aliments transformés. L’enrichissement des aliments peut dans bien des cas représenter le moyen le moins coûteux d’atteindre un objectif nutritionnel. En effet, l’enrichissement des aliments possède souvent un meilleur rapport coût-efficacité que d’autres interventions de santé publique capables d’obtenir le même résultat sur le plan de la santé ou de la nutrition, comme la supplémentation.
C’est sur ce deuxième point que l’entreprise Danone a souhaité se pencher en lançant une initiative d’envergure au Maroc à savoir fortifier en fer et en vitamine D ses produits laitiers les plus accessibles destinés aux enfants. L’objectif ? Contribuer à lutter contre la carence en fer et en vitamine D chez les enfants et favoriser leur croissance physique et cognitive tout en participant au renforcement de leurs défenses immunitaires. Pour cela, Danone a mis sur le marché une vingtaine de produits fortifiés en fer et en vitamine D sous les marques Jibi, Moufid et Dan’Up, formulés sans conservateurs et sans colorants artificiels.
Pouvant être consommé à la cuillère ou directement à la bouteille, ces différents produits laitiers sont à la fois bons puisque déclinés dans une multitude de saveurs appréciées des enfants et accessibles, en étant proposés à partir de 1 DH, permettant ainsi à toutes les familles de se tourner vers des produits sains, au contenu nutritionnel équilibré, riche en calcium et en nutriments essentiels. « Nous avons pensé à la maman qui se bat chaque jour pour inciter ses enfants à manger sain et équilibré. Aujourd’hui, avec des produits laitiers accessibles et bons, elle a la possibilité de leur donner l’opportunité de bénéficier du fer et de la vitamine D et plein d’autres bénéfices tout en leur faisant plaisir » commente Mme Nathalie Alquier, PDG de Centrale Danone. Un joli projet qui s’ancre totalement dans la mission d’entreprise de Danone qui est d’« apporter la santé par l’alimentation au plus grand nombre ».