La HACA vient d’adresser un avertissement à la Société audiovisuelle internationale, éditrice de Med Radio pour des propos jugés sexistes tenus lors de l’émission «Fi kafass al attiham» en présence de l’animateur people Simo Benbachir.
Son interview avait fait l’effet d’une bombe. Simo Benbachir n’a pas eu la langue dans sa poche lors de son passage, le 26 octobre dernier, dans la célèbre émission «Fi kafass al itthiham» diffusée sur Med Radio. L’animateur people et jet-setteur avait jeté un pavé dans la marre en qualifiant des personnalités marocaines connues de prostituées dans l’émission de Redouane Ramdani.
Si son franc-parler a plu à son public, il n’a visiblement pas été du goût de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA) qui vient d’adresser un avertissement à la Société audiovisuelle internationale, éditrice de Med Radio, jugeant certains propos émis lors de l’émission comme «sexistes».
Dans cette émission, Redouane Ramdani avait demandé à son invité les raisons pour lesquelles il était célibataires. Ce à quoi Simo Benbachir répond: «Pourquoi acheter une vache quand on peut avoir du lait partout où l’on va». Dans son échange avec le journaliste, l’animateur people qualifie également à plusieurs reprises des femmes marocaines de prostituées.
Dans une décision rendue publique, le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle (CSCA), présidé par Latifa Akharbach, estime que le contenu de l’émission «renferme une dimension de femme objet sexuel, loin de sa qualité d’être humain et de membre à part entière dans la société, puis dans la famille».
Les propos tenus par Simo Benbachir «enfreignent», selon le CSCA, «les dispositions légales et réglementaires en vigueur relative à la dignité humaine, notamment celles relatives à l’image de la femme et sa dignité».
Pour sa part, la Société audiovisuelle internationale s’est défendue en expliquant que le «but» des propos émis par Simo Benbachir «n’était en aucun cas d’offenser les femmes» et que «la phrase utilisée par l’invité était une métaphore». Quant au terme «prostituée», «il n’y avait aucune allusion directe à qui que ce soit, mais ce mot a été utilisé par l’invité en généralisant, pour désigner une certaine catégorie», poursuit la société éditrice de Med Radio.