Le gouvernement est en train de finaliser l’élaboration de la stratégie nationale de lutte contre la violence à l’égard des femmes à l’horizon 2030, a indiqué, jeudi à Rabat, la ministre de la Famille, de la Solidarité, de l’Egalité et du Développement social, Bassima Hakkaoui.
Violences contre les femmes : élaboration d’une stratégie nationale
Le gouvernement est en train de finaliser l’élaboration de la stratégie nationale de lutte contre la violence à l’égard des femmes à l’horizon 2030, a indiqué, jeudi à Rabat, la ministre de la Famille, de la Solidarité, de l’Egalité et du Développement social, Bassima Hakkaoui.
Dans un exposé devant le Conseil de gouvernement sur les mesures prises pour lutter contre la violence faite aux femmes, la ministre a noté que le gouvernement, soucieux d’assurer la convergence des plans et initiatives de lutte contre les violences à l’égard des femmes (plans IKRAM I et IKRAM II), met actuellement la dernière touche à la Stratégie nationale de lutte contre la violence à l’égard des femmes, a indiqué le ministre délégué chargé des Relations avec le parlement et la Société civile, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi.
Rappelant les acquis réalisés en matière de lutte contre les violences faites aux femmes sur le plan de la législation et de la protection judiciaire, Bassima Hakkaoui a fait état de l’adoption de sept lois, à savoir la loi relative à la lutte contre la violence faite aux femmes, entrée en vigueur le 12 septembre 2018, la loi relative aux établissements de protection sociale, la loi relative à la lutte contre la traite des êtres humains, la loi portant création de l’Autorité pour la parité et la lutte contre toutes les formes de discrimination et la loi portant création du Conseil consultatif de la famille et de l’enfance, a ajouté El Khalfi dans un communiqué lu lors d’un point de presse à l’issue de la réunion du Conseil de gouvernement.
La ministre a également cité la mise en place de dispositions juridiques relatives à la promotion de l’égalité et la lutte contre les discriminations et les stéréotypes de genre dans la communication audiovisuelle, la loi réglementant le travail domestique, entrée en vigueur le 2 octobre 2018, ainsi que la loi relative au Fonds d’entraide familiale et deux projets de lois se rapportant aux terres soulaliyates.
Elle a par ailleurs indiqué qu’il a été procédé en 2017 au lancement de la deuxième enquête nationale sur la violence à l’égard des femmes, la mise en place de l’Observatoire national de la violence à l’égard des femmes, l’activation et le développement du système d’information institutionnel dédié à cette question, la publication de deux rapports sur le phénomène en 2015 et 2016, outre la publication d’un guide des cellules institutionnelles d’accueil des femmes victimes de violence dans les tribunaux, les hôpitaux publics, les commissariats et les locaux de la gendarmerie.
En ce qui concerne le partenariat avec la société civile, elle a relevé que 223 centres d’écoute et d’orientation juridique destinés aux femmes victimes de violences ont bénéficié d’un soutien financier global de 72 millions de dirhams entre 2012 et 2017, faisant état également de la création d’espaces multifonctionnels pour femmes, de l’amélioration des prestations fournies par 40 espaces et du lancement prochain de 25 nouveaux espaces.
Dans le domaine de la sensibilisation et la diffusion de la culture de l’égalité, Bassima Hakkaoui a rappelé le lancement, en 2012, de la campagne nationale pour la lutte contre la violence à l’égard des femmes qui se tient chaque année. Elle a, de même, évoqué la loi 103.13 relative à la lutte contre les violences faites aux femmes qui représente « une révolution législative » visant la protection de la femme marocaine.