Vidéo. Le transexuel Dina de nouveau tabassé et viré d’un café à Tanger

Le célèbre transexuel marocain Ayoub El Omary, alias Dina, a de nouveau été victime d’une agression transphobe. C’était hier à Tanger dans un café connu de la ville.

Le célèbre transexuel marocain Ayoub El Omary, alias Dina, a de nouveau été victime d’une agression transphobe. C’était hier à Tanger dans un café connu de la ville.

Il était environ 17h30 quand Ayoub et ses amis ont décidé de se poser à « Istanbul », un café populaire à Tanger. Le jeune homme de 21 ans qui revendique ouvertement sa transexualité se trouvait avec deux amis, dont un ayant la même orientation sexuelle que lui. Maquillé «comme d’habitude», il était loin d’imaginer qu’il allait ce jour-là être la cible d’une agression dans un endroit aussi réputé…

Immédiatement après s’être assis, les trois jeunes hommes voient le serveur arriver leur sommant de quitter les lieux en leur disant qu’«ils ne servaient pas des gens comme eux», nous précise t-il. Ayoub et ses amis refusent de se plier aux ordres et demandent à voir le gérant de l’établissement. C’est alors que le ton monte et le serveur se met à les insulter, joint très vite par des clients du café qui se sont mis à tabasser les trois individus, les traitant de tous les noms.

«Je ne me suis pas laissé faire. Cette fois-ci, je me suis bien défendu et j’ai revendiqué ma différence. Et cela fait du bien», nous confie le jeune homme qui a déjà été victime d’une agression par le passé dans la ville du détroit. Mais bien qu’il soit habitué aux moqueries et aux insultes, celui qui a choisi le surnom Dina est tout de même choqué de voir un tel comportement se produire dans un quartier aussi touristique. «C’est un café très fréquenté à Tanger aussi bien par les tangérois que pas les touristes. Je ne m’attendais pas du tout à un tel déferlement de haine à cet endroit précisément!».

 

https://www.youtube.com/watch?v=rA1nSOY0MpM&feature=share

 

Le jeune transexuel souffre de quelques hématomes mais n’a pas l’intention de porter plainte. « J’ai peur d’aller voir la police et qu’on m’arrête moi-même à cause de mon maquillage plutôt que d’arrêter les responsables. », regrette-t-il.