Khadija a été violée fin 2015 par un groupe d’hommes qui ont filmé la scène. Après leur crime, les jeunes violeurs ont été dénoncés et arrêtés. Mais, ils ont été remis en liberté par le juge sous la pression de personnes influentes de la ville.
Suite à la libération de ses agresseurs, Khadija a subi un harcèlement et une maltraitance psychologique, ces derniers la menaçant de diffuser la vidéo du viol si elle ne retire pas sa plainte. Et la justice ne s’est pas rangée de son côté. Selon les dires de sa mère, rapportés dans le Huffpost Maghreb: «elle criait au tribunal et voulait que justice soit faite mais on l’envoyait balader à chaque fois». Impuissante, la jeune fille s’est donné la mort le 29 juillet dernier, en s’immolant de se donner la mort par le feu sur une avenue de Ben-Guerir. L’autopsie suite à son immolation révèle qu’elle était enceinte.
Suite à ce dernier fait, l’affaire a connu un rebondissement et les violeurs de Khadija ont été arrêtés. Ils ont été présentés devant le juge de Ben-Guerir lundi, mais seulement pour les accusations de harcèlement sur la jeune défunte. Omar Arbib, représentant de l’Association Marocaine des droits de l’Homme à Marrakech déplore qu’il n’y ait pas de chefs d’accusation pour viol collectif et séquestration.
Majda, une citoyenne marocaine indignée, s’insurge du manque de justice incarné par la remise en liberté des agresseurs. Elle a donc créé une pétition et s’adresse directement au ministère de la Justice pour que la justice soit faite au nom de la jeune victime. A l’heure de la rédaction de cet article, la pétition comptait 2.364 signatures sur 5.000 requises.
