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Une célèbre journaliste iranienne condamnée à 10 ans de prison

Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé la condamnation en appel à 10 ans de prison d’une journaliste iranienne de renom et militante des droits de l’Homme, Narges Mohammadi.

Mme Mohammadi, 44 ans, est l’une des journalistes iraniennes les plus connues dans son pays et a reçu en mai une médaille de la ville de Paris pour son travail en matière de défense des droits de l’Homme. Porte-parole du Centre des défenseurs des droits de l’Homme en Iran, elle milite pour l’abolition de la peine de mort en Iran.
 
Arrêtée en mai 2015, cette mère de deux enfants avait été condamnée en avril dernier à une peine totale de 16 ans de prison lors d’un procès « entaché d’irrégularités », indique RSF dans un communiqué diffusé mercredi soir. En vertu d’une loi adoptée à l’été 2015, elle ne purgera que la peine correspondant à l’accusation la plus lourde, soit 10 ans pour avoir « formé et dirigé un groupe illégal » qui appelle à l’abolition de la peine capitale.
 
Selon RSF, ses avocats ont appris la nouvelle de la condamnation au moment où leur collègue Shirin Ebadi, prix Nobel de la paix en 2003 et fondatrice du Centre des défenseurs des droits de l’Homme en Iran, rencontrait la maire de Paris Anne Hidalgo dans la capitale française.

« Je condamne cette peine (…) Le seul crime de Narges est de défendre les droits de l’Homme dans un pays qui les bafoue », a déclaré à RSF Mme Ebadi. Mme Mohammadi avait observé une grève de la faim en juin pour protester contre l’interdiction qui lui était faite d’être en contact téléphonique avec ses enfants vivant en France avec leur père. Les autorités avaient fini par céder au bout de 20 jours de grève.

Les autorités iraniennes n’ont pas encore confirmé la condamnation en appel de sa peine. L’Iran est classé 169e sur 180 dans le classement mondial de la liberté de la presse 2016 de RSF.

 

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