La sénatrice Mariarosaria Rossi du parti Forza Italia de M. Berlusconi figure aussi parmi les personnes renvoyées par la juge Laura Marchiondelli à partir du 11 janvier dans ce procès intitulé Ruby-ter. Plusieurs autres jeunes femmes ayant participé aux fêtes organisées dans la résidence de Silvio Berlusconi à Arcore, dans les environs de Milan, seront sur le banc des accusés lors de ce procès qui se déroulera à Milan.
Parmi les chefs d’inculpation figurent, entre autres, subornation de témoins et faux témoignages dans le cadre des précédents procès liés aux fameuses soirées « bunga-bunga ». Dans cette affaire, l’ancien président du Conseil italien est soupçonné d’avoir payé des jeunes femmes, citées dans le procès « Rubygate », pour qu’elles fassent des témoignages qui lui soient favorables.
Selon le parquet, Silvio Berlusconi aurait versé 10 millions d’euros entre 2011 et 2015 pour corrompre les témoins, dont sept millions à la seule Ruby, 23 ans. Dans l’affaire « Rubygate », du nom de la jeune Ruby, l’ex-Cavaliere, aujourd’hui âgé de 80 ans, avait été condamné en juin 2013, en première instance, à sept ans de prison et à l’interdiction à vie de mandat public pour prostitution de mineure et abus de pouvoir.
Il avait été définitivement acquitté en mars 2015 par une décision de la Cour de cassation italienne. Le cas de Silvio Berlusconi n’avait pas été abordé lors de la dernière audience pour des raisons de santé, l’ex-chef du gouvernement s’étant rendu aux Etats-Unis pour un contrôle à la suite d’une intervention au coeur en juin. Son cas sera examiné lors d’une audience prévue le 15 décembre.