C’est sur sa radio officielle que Daech a revendiqué la fusillade d’Orlando aux Etats-Unis. « Dieu a permis au frère Omar Mateen, un des soldats du califat en Amérique, de mener une Ghazwa durant laquelle il est parvenu à entrer dans une boîte de nuit des sodomites dans la ville d’Orlando (…) et à tuer et blesser plus de 100 d’entre eux », a rapporté leur radio Al-Bayan.
Les faits
Après avoir tué 20 otages, Mateen appelle le 911 pour s’identifier et prêter allégeance à Daech avant de reprendre le massacre et que la police ne l’abatte, à son tour. Le massacre aura duré de 2h à 5h du matin, soit 3 heures d’horreur.
Ses origines
Américain d’origine Afghane, Omar Seddique Mateen avait 29 ans. Né en 1986 aux États-Unis, ce citoyen américain, né de parents afghans vivait dans la ville de Port Saint-Lucie, à 200 kilomètres d’Orlando. En 2006, il obtient un diplôme en droit pénal et travaille en tant qu’agent de sécurité dans une entreprise privée. Marié pour la seconde fois, il est père d’un enfant de trois ans.
Surveillé par le FBI
Omar Mateen n’était pas un inconnu pour les services de renseignement américains. Le patron de la police fédérale à Orlando, Ronald Hopper, a révélé que le jeune homme avait été interrogé plusieurs fois en 2013 et 2014: le FBI s’était intéressé à lui après « des remarques à ses collègues suggérant d’éventuels liens avec des terroristes », a-t-il expliqué. La police a aussi évoqué les « sympathies » de M. Mateen pour l’islamisme.
Ses proches
Plusieurs de ses proches décrivent un homme instable et violent. Son ex-femme Sitora Yusufiy, une immigrée ouzbeke qu’il avait épousée en 2009, évoque un mari qui la terrorisait, et tenait régulièrement des propos homophobes. Elle le décrit comme une personnalité « bipolaire », perturbée psychologiquement et en proie à des excès de colère durant lesquels il lui arrivait de la battre et d' »exprimer de la haine envers tout ». « C’était une personne instable. Il me violait. Il rentrait à la maison et me battait, parce que la lessive n’était pas faite ou pour des choses de ce genre », a-t- elle confié au Washington Post.
Selon son père, Mir Seddique, activiste politique afghan, « le massacre n’a « rien à voir avec la religion ». Interrogé sur la chaîne NBC, il a affirmé que son fils avait été très énervé après avoir vu deux hommes s’embrasser dans la rue, devant son fils de 3 ans. Le père s’est dit « choqué » par la tuerie.