« Vous tous dans cette salle appartenez aux segments les plus diabolisées de la société américaine en ce moment », a introduit l’actrice qui a reçu le prix Cecil B. DeMille pour l’ensemble de sa carrière.
Elle a ensuite évoqué les origines très diverses des autres actrices nominées, comme elle, pour le meilleur premier rôle dramatique féminin.
« Hollywood croule sous les gens venus d’ailleurs et les étrangers », a-t-elle poursuivi. « Si vous les mettez tous dehors, vous n’aurez plus rien à regarder que du football américain et des arts martiaux mixtes, qui ne sont pas de l’art. »
L’actrice de 67 ans aux trois Oscars a enfoncé le clou en revenant sur ce qui avait été pour elle la « performance » de l’année.
Il s’agit, selon elle, de l’imitation moqueuse qu’a faite, lors d’une réunion publique en novembre 2015, Donald Trump d’un journaliste du New York Times qui souffre d’une maladie articulaire limitant les mouvements de ses bras.
Pour elle, ce genre de débordements « s’immisce dans la vie de tout le monde, parce que cela autorise d’autres à faire la même chose ».
« L’irrespect amène l’irrespect. La violence incite à la violence », a-t-elle dit. « Et quand les puissants se servent de leur rang pour brutaliser les autres, nous sommes tous perdants » conclut cette grande dame du cinéma sous un tonnerre d’applaudissements!