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Le combat d’une mariée indienne pour que sa témoin pakistanaise assiste à son mariage

Journaliste indépendante basée à New York, Purvi Thacker doit se marier à Bombay en novembre. Mais lorsqu’elle a appris que le visa indien de sa meilleure amie Sarah Munir avait été refusé par le consulat indien, elle a épanché son cœur sur le réseau social Facebook.

« Que ma meilleure amie ne puisse pas être là pour ce qui sera mon plus grand jour est quelque chose que je n’arrive pas à accepter », a-t-elle écrit mardi dans un message.

« Être amies et être présentes l’une pour l’autre ne devrait pas rendu aussi compliqué uniquement parce que nous sommes nées de côtés différents de la frontière », a-t-elle ajouté.

Les deux jeunes femmes, qui se sont rencontrées en 2011 pendant leurs études de journalisme à New York, se sont déjà rendues dans leurs pays respectifs.

Elles ont interpellé sur le réseau Twitter la ministre des Affaires étrangères Sushma Swaraj, qui répond parfois aux sollicitations sur ce réseau social, tandis que que le hashtag #GetSarahtoIndia se diffusait sur internet, attirant l’attention des médias indiens et pakistanais.

Les deux amies ont même reçu le soutien du médiatique député d’opposition Shashi Tharoor, ancien diplomate et secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères.

« Quelqu’un qui s’est déjà rendu deux fois en Inde ne peut pas représenter un danger. Tous mes voeux pour votre mariage ! », a-t-il tweeté à Mme Thacker.

Frères ennemis issus du traumatisme de la Partition de 1947, l’Inde et le Pakistan se sont affrontés dans trois guerres, dont deux autour de la région himalayenne disputée du Cachemire.

Les tensions entre les deux pays autour de cette zone volatile se sont violemment envenimées depuis un mois et demi. L’attaque mi-septembre d’une base militaire indienne par des rebelles a coûté la vie à 19 soldats, plus lourde attaque dans la région depuis plus d’une décennie.

Une dizaine de jours plus tard, l’Inde a annoncé avoir mené des raids de l’autre côté de la frontière de facto au Cachemire. Une version démentie par le Pakistan. Depuis, la ligne de séparation entre les deux pays est le théâtre de tirs transfrontaliers quotidiens, parfois meurtriers.

 

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