La France va interdire plusieurs modèles d’implants mammaires soupçonnés de favoriser une forme rare de cancer, selon un courrier de l’Agence nationale des produits de santé (ANSM) dévoilé mercredi par Le Monde et Radio France.
Les prothèses concernées sont toutes celles dont la surface est « macro-texturée », c’est-à-dire rugueuse, et deux dont l’enveloppe extérieure est en polyuréthane. Leur retrait a été décidé « au vu du danger rare mais grave que leur implantation est susceptible de constituer », selon ce courrier.
Contactée par l’AFP, l’ANSM n’a pas souhaité confirmer l’authenticité de ce courrier. Elle doit annoncer sa décision à l’occasion d’une conférence de presse jeudi matin.
Depuis 2011, sur les 500 000 femmes porteuses d’implants mammaires en France, on a recensé 56 cas de cette forme rare mais agressive de cancer, qui se manifeste le plus souvent par un épanchement de liquide autour de la prothèse. La quasi-totalité des cas concernaient des femmes ayant des prothèses à enveloppe texturée. Trois en sont décédées.
Les prothèses visées par la décision de l’ANSM ont une surface extérieure en silicone « macro-texturée », c’est-à-dire rugueuse, ou en polyuréthane. Leur retrait a été décidé « au vu du danger rare mais grave que leur implantation est susceptible de constituer », selon ce courrier, daté de mardi et signé de Christelle Ratignier-Carbonneil, directrice générale adjointe de l’ANSM.