Quatre ouvrières marocaines se plaignent à nouveau d’abus et de harcèlement sexuel dans le cadre de leur travail à Huelva. La Confédération syndicale des Commissions ouvrières (CCOO) demande l’ouverture d’une enquête.
La situation des ouvrières marocaines travaillant dans la cueillette des fraises à Huelva ne s’arrange pas. De nouvelles plaintes viennent d’être déposées par quatre saisonnières, s’ajoutant à la liste de nombreux cas d’abus subis par des ouvrières marocaines dans des fermes agricoles de cette région espagnole.
C’est ce que rapporte le magazine La mar de Onuba qui relate les témoignages poignants de quatre saisonnières. Celles-ci dénoncent des cas de harcèlement sexuel et des conditions de travail et de vie déplorables.
Elles évoquent notamment une surexploitation de la main d’œuvre avec des heures supplémentaires quotidiennement et des journées de travail de 12h d’affilée. Elles affirment également avoir été obligées de boire de l’eau en plein Ramadan pour tenir le rythme infernal de leur travail.
Quant à leur logement, ces quatre ouvrières marocaines confient être beaucoup trop nombreuses à habiter sous le même toit, sans eau chaude et avec la présence de leurs employeurs alors qu’il était prévu qu’il n’y ait que des femmes à la maison. Elles précisent avoir été témoins de plusieurs cas de prostitution dans la ferme.
Ce mardi 21 mai, la Confédération syndicale des Commissions ouvrières (CCOO) a envoyé à la Direction générale des migrations, une lettre demandant l’ouverture d’une enquête.
Rappelons qu’en 2018, dix saisonnières marocaines ont dénoncé les mêmes abus.