Des photos de l’AFP montraient dimanche que les deux « O » de « WOOD » avaient été en partie couverts par des draps noirs frappés du signe « peace and love » (« paix et amour ») et d’un coeur, transformant ainsi les « O » en « e » pour former le mot « HOLLYWeeD ». « Weed » en anglais désigne la « marijuana », l' »herbe » ou encore le « cannabis ».
La police locale, citée par la télévision KCAL, a indiqué qu’un ou plusieurs individus étaient certainement derrière cette modification audacieuse découverte au matin du Nouvel An et qu’elle comptait bien les identifier grâce aux caméras de surveillance sur ce site mondialement connu mais qui n’est pas ouvert au public.
En détournant ainsi les neuf lettres — dont chacune mesure près de 15 mètres de haut — ils ont probablement voulu célébrer le vote par référendum en Californie le 8 novembre qui autorise dorénavant l’usage récréatif de la marijuana, comme c’est déjà le cas au Colorado, en Oregon, en Alaska et dans l’Etat de Washington (nord-ouest) ainsi que dans la capitale fédérale Washington (est).
Il y a exactement 41 ans, le 1er janvier 1976, « HOLLYWOOD » avait déjà été modifié en « HOLLYWEED », au moment où la Californie assouplissait sa législation sur le cannabis, rapporte le Los Angeles Times. Le responsable était un étudiant des beaux-arts, Danny Finegood, qui fut récompensé à l’époque pour son travail artistique. Il détourna encore le site en « Holywood » à l’occasion des fêtes de Pâques en 1976 puis en « Oil War » (« Guerre du pétrole ») pour protester en 1990 contre la Guerre du Golfe. Bien que le public ne puisse pas accéder au site, il avait été le théâtre d’une tragédie en 1932 lorsque l’actrice britannique Peg Entwistle s’était suicidée en se jetant de la lettre H.