Le Parti de la Justice et du Développement (PJD) se positionne provisoirement en tête des élections législatives du 7 octobre, les deuxièmes depuis l’adoption de la constitution de 2011, après dépouillement de plus de 90 pc des voix au titre des circonscriptions locales.
Ces résultats demeurent provisoires en attendant la proclamation des résultats au titre de la circonscription nationale.
Le Parti Authenticité et Modernité (PAM) est arrivé en deuxième position avec 80 sièges suivi du Parti de l’Istiqlal (31 sièges) et du Rassemblement national des indépendants (RNI – 30 sièges). Le Mouvement populaire (MP) a remporté, quant à lui, 21 sièges, suivi de l’Union constitutionnelle (UC) 16 sièges, de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) 14 sièges, du Parti du progrès et socialisme (PPS) 7 sièges, du Mouvement démocratique et social (MDS) 3 sièges et de la Fédération de la gauche démocratique (FGD) 2 sièges. Le reste des partis a remporté 2 sièges, selon les résultats partiels annoncés par le ministre de l’Intérieur, Mohamed Hassad.
Le PJD attribue ce résultat au bilan de son action à la tête du gouvernement et à la campagne électorale qu’il a menée sous le signe de la poursuite des réformes, entamées sous le gouvernement conduit par le secrétaire général du PJD, Abdelillah Benkirane.
Dans sa course pour les législatives du 7 octobre, le PJD a mis au point un programme électoral dans lequel il s’est engagé à poursuivre les réformes, à renforcer l’édifice démocratique et à intégrer le Maroc dans le sélect club des pays émergents, tablant, pour cela, sur l’expérience qu’il a cumulée sur cinq ans lors du mandat gouvernemental écoulé.
« Les réformes ne doivent pas s’arrêter qu’il s’agisse de la Caisse de compensation ou des Caisses de retraite, lesquelles nécessitent de nouveaux débats pour en redresser la situation », avait expliqué, dans un entretien à la MAP à la veille du scrutin, le Secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane.
Ces réformes concerneront essentiellement les secteurs de l’enseignement, de l’emploi, de la santé, de la justice et de la sécurité routière, a-t-il promis tout en qualifiant d' »inédites » les réalisations accomplies lors de ce mandat. Dans son programme électoral, le PJD a défini cinq priorités cardinales qui constituent, en sus de la consécration du choix démocratique, les principaux défis de développement au Maroc. Ces priorités concernent le renforcement de la transition vers de nouvelles sources de croissance et la promotion de la compétitivité de l’économie nationale, la valorisation du capital humain, la préservation de la dignité du citoyen, outre la consolidation de la justice sociale et spatiale et la consécration de la bonne gouvernance à travers l’accélération des réformes. S’y ajoute le renforcement du rayonnement international du Maroc.
Lors des Législatives de 2011, le parti de la Lampe avait remporté 107 sièges sur les 395 sièges que compte la première Chambre du Parlement. Ce score lui avait permis de former un gouvernement pour un mandat de cinq ans : sa première expérience gouvernementale.