En Argentine, les femmes n’ont toujours pas le droit d’avorter. Les sénateurs argentins ont rejeté jeudi la légalisation de l’avortement dans le pays du pape François, mettant un terme aux espoirs des organisations féministes, alors que le projet de loi avait été approuvé par les députés en juin.
Trente-huit sénateurs ont dit « non » au texte prévoyant l’Interruption volontaire de grossesse (IVG) pendant les 14 premières semaines de grossesse, 31 ont voté en faveur et deux se sont abstenus, selon les résultats officiels.
Le vote a été accueilli par des feux d’artifice et des cris de joie parmi les militants anti-IVG rassemblés à Buenos Aires devant le Parlement, où se déroulaient les débats.
A l’autre extrémité de la place du Congrès, les mines étaient dépitées, les larmes coulaient sur les visages des partisans de la légalisation de l’avortement.
Les pro-IVG étaient massivement rassemblés depuis mercredi matin aux abords du Congrès, brandissant les foulards verts, symbole des revendications d’avortement légal, libre et gratuit.
Du côté des pro-IVG, une poignée de manifestants isolés ont incendié des palettes contre une des deux rangées de grilles séparant les deux camps et lancé des pierres sur les policiers anti-émeutes.
Pour rappel, des affrontements entre pro et anti-IVG s’étaient produits à la veille du vote de la loi au Sénat.